Histoire d’en finir avec la polémique Vista… Et de la dépasser ?

Je me disais bien que mon post soulèverais quelques réactions, mais à ce que je vois, c’est toujours aussi animé entre défenseurs de la fenêtre et amateurs de la pomme, voire encore plus.
Il y a ainsi une dernière chose que je voudrais ajouter et que je trouve heureuse : dans ce débat animé, on a senti que pointures comme utilisateurs lambdas ont défendu leur point de vue et argumenté de la même manière : avec passion et ça, ça compte.

Car cette passion généralisée montre bien qu’aujourd’hui, le monde numérique et l’OS qui en est la pierre de voûte ont largement dépassé les sphères technologiques et techniques de nos vies. Plus qu’un évident support technologique à nos besoins, les OS sont surtout devenus les points névralgiques de nos vies, qu’elles soient professionnelles, créatives ou sociales. Nous les utilisons plus que n’importe quel outil ! Une vraie union qui à son poids : De fait, prêter allégeance à l’un d’eux devient un vrai acte politique.

Et aujourd’hui, il me semble évident qu’Apple et les solutions Open Source ont le vent en poupe et pas seulement dans les niches qui leur sont fidèles depuis des années. Mais je préfère en garder un rapport objectif. Même si Microsoft ne me semble pas la hauteur ces derniers temps, j’ai envie qu’ils reviennent dans la bataille. Qu’ils soient des géants du secteur ou pas.

Et si demain Microsoft revenait avec un produit qui me retourne la tête ? J’irais chez eux sans aucune hésitation. Pourquoi ce manque de fidélité ? Parce qu’au delà de l’envie de rester indépendant, j’ai surtout envie de soutenir l’innovation, de manière plus générale. J’ai envie que justement, en informatique, les choses bougent et que personne ne puisse se reposer sur ses lauriers. Je n’ai pas envie de me retrouver avec des banques dont personne ne change durant sa vie par flemme. Il nous faut rester instables et léger de coeur envers les entreprises du numérique, pour notre propre bien.

Le numérique et l’informatique ont ceci de commun avec l’art que les moyens d’expression sont très peu dépendants de la puissance financière et logistique derrière : Aujourd’hui, impossible qu’un jeune constructeur indépendant ne vienne renverser Renault ou Toyota. En informatique, Ubuntu peut venir narguer Microsoft, Apple peut venir mettre une torgnolle à l’industrie des médias, YouTube et Bittorrent peuvent sortir de nulle part et repousser la manière de diffuser du contenu, surtout pour les amateurs. Explosion d’un système, atomicité quasi totale. C’est ce qui m’excite profondémment dans cette industrie : son instabilité chronique, son chaos au jour le jour comme sur le long terme.

C’est pour cela que je soutiens souvent les “challengers“, les fouteurs de trouble, que ce soit AMD il y a quelques années, Apple, Nintendo et Open Office en ce moment… Microsoft demain ? Car en si en terme de parts de marché, ils restent les maîtres absolus (sauf le Zune, mais bon -.-;), en terme de coeur et de qualités intrinsèques, ils sont clairement des petits nouveaux qui ont presque tout à réapprendre. C’est pour cela que je redis une fois de plus : choisir ses outils, son environnement ou ses réseaux sociaux doit de plus en plus relever d’un acte politique que d’un simple choix raisonné. Si vous soutenez notre culture numérique émergente, ne prenez pas de choix seulement pour vous, mais pensez aussi au bien de votre passion : ne vous laissez jamais passer la bague au doigt.

Rendez-vous dans 10 ans ?