Strawberry Boy
Done.
De retour de Leipzig, j’ai ramené pêle mêle des pantoufles Emily Strange pour ma chérie et un contrat avec LaFraise : A partir du 1er Décembre, j’en serais le Creative Director Europe. Derrière ce nom un peu (un peu ???) pompeux se cache un job de mes rêves : avoir plein d’idées et de projets en tête, les conceptualiser puis les mettre en œuvre et travailler avec plein de gens intéressants et de créateurs à travers l’Europe. Et ce n’est pas tout.
Up : présentation et images du produit.
Si j’étais reparti déçu de Levallois (pour le projet Joystick, qui me tenait aussi très à cœur), je suis rentré enthousiaste de Leipzig. Après 2 mois de prises de contact, de rendez-vous et d’hésitations, je pense avoir pris la bonne décision.
En plus du boulot, je suis emballé par l’état d’esprit de Spreadshirt (la boîte qui a racheté LaFraise), totalement différent de ce que j’ai pu connaître de près ou de loin dans ma vie professionnelle. Un peu difficile à expliquer, alors je vais balancer des mots clefs en vrac : autonomie, confiance, transparence, ouverture, fermeté, efficacité, dynamisme… Et tous sont effectifs. On dirait un publi rédactionnel de l’Usine Nouvelle mais non, je l’ai vécu, ça existe.
J’ai mis un certain temps à accepter et infuser naturellement ces valeurs si lointaines dans nos entreprises et depuis, je savoure sincèrement.
Reste le deuil de ma vie de FreeLance. Une vie bohème que j’ai toujours aimée et que j’aime toujours. J’aurais toujours du mal avec les dress codes, les horaires fixes, la stabilité, la prévision et l’unique. J’aime multiplier les connaissances, les collaborations, les découvertes au fil des occasions qui se présentent.
Avec ce grand virage beaucoup de proches me diront « ah, enfin, il grandit », mes parents en tête (qui après avoir tout perdu durant la guerre, considèrent les études comme leur seul héritage). Ce n’est pas vraiment cela. Voir mes amis prendre des responsabilités, porter le costard et partir en week end couple pour se ressourcer avant la réu du lundi matin 9h00, ça ne m’a jamais botté. Autant rester un branché précaire post ado.
Car je ne me suis jamais senti complexé. Oh, j’aurais pu, moi qui ai commencé à travailler à 18 ans, gagner ma vie et vivre seul quand mes amis étaient encore de grands adolescents. Les avoir vu changer aussi vite ces derniers mois ne m’a pas fait réfléchir sur une possible stagnation de ma part. J’ai juste trouvé mon équilibre assez tôt, et cet équilibre est une entité protéiforme, changeante, dynamique et chaotique. Un déséquilibre, quoi.
Mais le prix à payer au quotidien est assez lourd et derrière le fun et le butinage se cachent des réalités. Celle du conseiller bancaire, par exemple -.-;
LaFraise me permet en tout cas de vivre une évolution en douceur : en parallèle, je vais pouvoir garder quelques fonctions chez mes amis de Technikart, France 4 et Games Services, faire un peu de conseil, de connexion et mener à bien mes projets persos. Ouf !
Lukasz, le boss de SpreadShirt, l’a bien compris et m’y encourage. Parce qu’il sait que c’est bon pour moi et bon pour lui. Parce que chez Spreadshirt, c’est comme ça, on encourage à l’épanouissement responsable des employés pour mieux en recevoir les retours. Le fameux Peuple des Connecteurs, on en parle tous, je suis heureux d’en ressentir la reconnaissance. Oh bien sûr, il y aura des bas et des déceptions, mais je crois que je peux voir venir.
LaFraise va devenir le centre de ma vie professionnelle, mais la nature même de ce projet est tellement ouverte que j’en suis tout excité. Un projet unique, mais ouvert. Je viens de saisir. Je viens enfin d’opérer un important virage sémantique dans mon armoire des valeurs : je ne m’enferme plus dans une boîte, mais je me concentre sur un projet. Il n’y a pas de circuit fermé, tout tracé, il y a juste un nouvel équilibre.
Excitant.
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