Ce soir dans le bar, j’ai quitté les autres qui buvaient et dansaient alors que je regardais l’écran géant qui passait en boucle un best of de la dernière saison de NFL. Me voici dans ma chambre. J’en ai marre de tout ça j’ai envie de rentrer chez moi, glander avec mes colocs’.
Ca doit être San José, cette ville angoissante et vide qui me déprime depuis le premier jour.
Ca doit aussi et surtout être cette pression constante sur ma libido. Etre avec une horde de mecs sans aucune fille. Comme je le disais, cela crée une tension sexuelle, nous sommes à cran 24/7, on parle de plus en plus mal de tout ce qui passe où nous dit bonjour, on envisage salement, on devient salace, on en rigole fort.
C’est très grisant au départ le délire Couilles, mais ce n’est que façade : Entre eux, les mecs se chauffent les uns les autres pour être ultra chauds, pour être “les plus”, encore plus qu’ils ne le sont. Comme on bombe le torse ou lance un défi débile. Du coup, c’est du grand n’importe quoi, et lorsque je regarde mon comportement depuis une semaine, je ne suis pas très fier.
Depuis quelques jours, je nourris aussi un fantasme simple : celui d’avoir une petite amie. De passer du temps avec elle, de partager des moments avec elle, de la voir rire doucement en écoutant mes élucubrations intello-sexuelles, d’avoir une odeur de cheveux en mémoire, lors du départ.
Dans quelques jours, je repars à Seattle. J’aimerais manquer à quelqu’un.
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