La vie est parfois bien faite. En lisant mes sites, je tombe sur cette perle de révélation : la monogamie tiendrait d’un gêne. Hello, cher RS3 334 o//
Je me régalais donc de cet article lorsque mon téléphone vibre et tombe sur ce sms, enfin plutôt cet ultimatum d’une amie dont j’ai shooté les très belles fesses.
Le destin est parfois un sacré Marcel Beliveau : je voulais parler de fesses et les voici qui me parlent ^.^/
Ok ok ma chère, je m’exécute : voici together, tes fesses et mes élucubrations.
On parlais de quoi, déjà ? Ah oui, de fidélité au sens biologique du terme.
Oh, vous m’écoutez là ?
Je disais donc, quel bonheur de lire ce genre de choses. Je ne suis pas foncièrement contre la fidélité et la monogamie, ce sont même des régimes sexuels et amoureux qui simplifient grandement les choses. C’est pratique, quoi. Ce que je remet en cause, c’est l’ordre moral et l’exclusivité qui règnent autour. Car dans dans la nature, la polygamie et la multiplication des partenaires sont généralement répandues, pour d’évidentes raisons utilitaires.
Et puis, l’homme est arrivé avec son intelligence, sa conscience, ses métaphores et ses règles. Les dernières encore à l’ordre du jour sont de nature Judéo-Chrétiennes et prêchent plein de choses via le concept clef de Culpabilité. La fidélité en est la tête de gondole.
Dites à un homme de “ne point convoiter la femme de son voisin” et forcément, il va regarder de quoi il en retourne.
Tu as le vertige ? Ne regarde surtout en bas, hein, bah voyons.
Pour bien sceller le deal de la fidélité, on a même inventé le génial concept de plus beau jour de votre vie. Avec paraphe et signature, le plus beau jour. Et mes fesses, c’est du poulet ?
On me chuchotte à l’oreille que j’influencerais sur le débat. Ah bon, et comment ça, bande de petits malins ? Pff !
Bon. Reprenons. Le principe de monogamie est ainsi très peu répandu dans la nature. Oui je sais, vous allez me citer les loups du grand nord qui retrouvent chaque année la même partenaire, mais je vous ferais dire que ces sales bestioles mangent aussi des bébés humains vivants – en les faisant gratuitement souffrir auparavant, juste pour le fun of it !
Vous croyez que leur hurlement au Clair de Lune sont une extériorisation nocturne du spleen existenciel ? Que nenni, ils couvrent les cris du bébé en riant comme des hyènes !
Comment ça, cet argumentaire est d’une mauvaise foi confondance ? Je ne vois pas de quoi vous parlez. Mais regardez plutôt :
J’en étais où moi ? Ah oui, ces enfoirés de loups. Les pros-monogamie aiment aussi sortir l’argument massue “mais nous ne sommes pas des animaux !“.
Mais si, les cocos. Certaines parties de nous sont naturelles, instinctives, incontrôlables, viscérales. La violence, par exemple. Le sexe est une zone de non droit intellectuel, jugulée avec plus ou moins de talent par le fruit de notre éducation que l’on appelle Morale.
Mais alors, la fidélité est-elle un but déguisé en métaphore utopique, ou représente-t-elle une sorte de voilage de face ? On demande souvent si “embrasser c’est tromper ?“. Mais avoir un crush, matter, convoiter le temps d’une seconde, est-ce aussi remettre en question la théorie de monogamie ?
Je défend la théorie de l’adultère par la pensée : soft et omniprésente. Ne déclencher ce concept que sous le coup de l’acte physique, c’est hypocrite, c’est comme déclarer la guerre après l’invasion.
Si pour une seconde ou une vie, on en aime ou désire un(e) autre, on n’est simplement pas monogame. Même si les apparences sont “sauv(é)es“.
La vraie question serait alors : la monogamie nous aurait-elle menti ?
Du coup, je me demande où se dirige notre société, qui n’a jamais été autant bombardée de culpabilités et de tentations. D’ailleurs l’Île de la Tentation est un show ultra cheap mais qui exerce sur nous une fascination puissante (que l’on travestira avec la Moquerie, la Répulsion ou le second degré, pensant ainsi rester “Pur”), car elle incarne la parfaite contradiction : des couples plus ou moins bovins (et donc de parfaits cobayes) veulent absolument (se) prouver leur appartenance à l’ordre Moral en résistant à des tentateurs. Et on les culpabilise 24h sur 24. Monogames ? Masogames, ouais.
La résistance en elle-même est une défaite, puisque l’on reconnaît alors la présence de tentation et donc, d’adultère. L’Indifférence pure serait la seule condition à la Victoire de “la Vertu”, mais une personne purement Indifférente est-elle encore humaine ?
Donc, regardez moi bien dans les yeux et retenez bien ceci :
… Hum ? Ah et aussi que :
1. La monogamie ne paraît naturelle que via un faisceau de valeurs clefs inculquées par notre société.
2. Des images subtiles et subliminales et je peux vous faire accepter n’importe quoi.
2 bis. Même si sur ce sujet, j’ai totalement raison.
3. Enfoirais de loups, vive les froufrous.
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