Depuis quelques jours, je passe une bonne partie de mes soirs et de mes nuits à parler, partager avec une amie. Ok, une ex, mais d’abord une amie.
En ce moment, c’est la panne sentimentale majeure pour elle et le point bien mort chez moi. Du coup, nous parlons beaucoup. On parle aussi parce que l’on sait qu’on fonctionne de la même manière côté coeur.
Vous avez tous un(e) ami(e) que “si on est célibataire à XX ans, on se marie, hein“. Bon bah nous, c’est un peu ça.
Donc avec toutes ces discussions (et en ajoutant un pote au bord du pétage de plomb depuis que sa nana s’est cassée), les reflexions que nous mènons sur le fonctionnement de nos coeurs et de leur périphérie, je commence à accepter des choses, dont une pas jolie jolie : je me demande si j’ai été Amoureux depuis ces dernières années. Vraiment Amoureux, de l’ordre de la révélation pure.
Ou si, à force de me protéger, de raisonner, de peser les choses, j’ai loupé l’essentiel des choses. Oh, j’ai aimé des femmes, sincèrement, mais je pense qu’il y avait toujours quelque chose au dessus de cet Amour, comme des métas-règles, des considérations Supérieures. La Peur, aussi.
J’en discutais avec Olivo (oui, on parle aussi beaucoup – même si on ne va pas se Pacser à XX ans), qui a une vision et un vécu tout autres de moi. Je ne partage pas ses envies et ses moyens, mais j’envie ce qu’il vit et ce qu’il construit.
Et dans l’absolu, j’envie aussi sincèrement ces gens qui me disent “c’est simple, c’est évident, j’y crois” de leur couple, de leur vie amoureuse… Je les envie comme j’ai toujours envié les croyants : Je ne peux ainsi me résoudre à croire à ou vivre selon une Existence Supérieure, mais j’envie le regard et la plénitude de ceux qui y croient. Ils ont quelque chose qui les guide dans une direction, au lieu de passer leur vie à comparer les meilleures routes.
Et qui du coup, restent.
Et l’Amour ou Dieu peuvent bien être des notions abstraites ou impossible par le prisme de la logique, les voir vécues au plus profond de certaines personnes montre bien la limite de mon raisonnement, enfermé dans sa Tour d’Ivoire. Alors il faut en redescendre et marcher, pour le plaisir de la marche et non pour l’analyse du pourquoi on marche.
Il n’y a rien à prouver, il y a tout à vivre. Reste à se lancer.
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