Aujourd’hui en marchant rue de Rennes, je croise un mendiant à genoux au milieu du trottoir, regard fixé vers les passants. Il tient à deux mains un carton : “J’ai Faim“. Instinctivement, je me dis en mon for intérieur “tiens, moi aussi j’ai faim”.
La fraction de seconde qui ramène l’analogie de nos paroles au contraste de nos situations me fout une claque intérieure. Mort de honte, je n’ose même pas aller donner de l’argent à ce monsieur qui continue de fixer les passants et continue ma route, anonyme et soudainement mis à nu.
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