C’est toujours très dur de dire “Je t’aime”.

Surtout chez moi. D’après le groupe IAM, “I Love You est plus facile à dire que Je T’Aime” mais moi, je ne dis même pas “I Love You“. La faute à plein de choses qui ont marqué ma vie sentimentale, morale et psychologique. Cette déclaration dans ma tête, a toujours été synonyme de mise à mort du couple : l’engagement, les responsabilités, la peur de l’avoir dit trop tôt ou trop tard, la peur de devoir le redire à la demande etc. A tel point que je n’ai plus su (dire) quand j’aimais quelqu’un. Assez pathétique pour quelqu’un qui aime se penser sensible aux choses de la vie.

Bien sûr, avec Elle, cela tendait à être différent. J’aimais notre relation, je sentais que l’amour étais là et pourtant, je ne lui ai jamais fait cette Déclaration avec un grand “D”. Justement à cause de son satané côté grand “D”. Oh, je lui ai bien montré plein de preuves d’amour (à mon sens), mais jamais ces 4 satanés mots qui associent trop pour moi Amour et Mort.
Toutefois et vous l’aurez ressenti ces derniers mois en lisant ce petit blog, ça me pendait méchamment au nez.

[Métaphore classe]Comme un nez qui coule sans mouchoir, je reniflais ma déclaration*[/Métaphore classe]

Dernière fuite possible ? Se répéter “Plus Tard, J’ai le Temps, Quand je Serais Sûr, Vraiment Sûr“. C’est pratique ce genre de Mantra, ça peut durer très longtemps. Sur nos 5 mois de relation, je dirais bien 2 mois. Pas mal, non ?

Lors de ma séance shopping au Design Museum de Londres, je suis tombé sur un tampon à encre très large qui tamponnait ceci en une seule ligne :
“I’m Sorry I’ve Never Found The Words Or The Courage To Say I Love You“.
Je suis bien sûr resté 15 minutes devant cet objet à l’humour diablement british, hésitant à l’acheter, partagé entre plein d’envies et renoncements. Mais finalement, non, je me suis persuadé que ce moment arriverait oralement et plus tard. Mais quand ?

Eh bien, hier soir, au téléphone, à la toute fin d’un appel de 1:19:39. C’est finalement arrivé.

“Moi Aussi, Je T’Aime, Très Fort“.

J’étais en larmes.

Mais au moins je le lui aurait dit juste, juste avant que notre relation ne se finisse.

*Pardonnez mes digressions hasardeuses, mais ce texte a été tapé d’un trait durant la nuit et je ne voulais pas le retoucher ce matin par soucis d’honnêteté envers vous un peu, moi beaucoup