Tiens, je profite de la sortie du Jesus Phone au Etats-Unis pour vous parler de mon nouveau joujou, le Nokia N95. La plupart des antis iPhone (hein Fanny) aiment à montrer à quel point le dernier haut de gamme de chez Nokia enfonce le bébé de chez Apple côté specs – et ils ont raison : 3G, HSPDA, GPS, Vidéo VGA 30fps, OS ouvert, Photo 5MP, VoIP j’en passe et des meilleures. Et bien vous savez quoi ?
OSEF.
Je n’ai juste pas changé d’avis depuis la première annonce de l’iPhone. L’euphorie retombée, je reste un supporter de l’approche d’Apple : l’Expérience Utilisateur.
Une approche que Nokia n’a pas vraiment comprise avec son N95.
En terme d’OS tout d’abord : le symbian chez Nokia, c’est moult menus, racourcis software et hardware, touches… C’est simple, en plus du clavier de téléphone, j’ai 18 touches sur mon téléphone (+ 4 cachées). Allo ? Les thèmes sont toujours aussi laids, la typo est la même depuis 74, le téléphone plante plus que mon PC (et mon Mac), j’ai dû déjà upgrader le firmware qui enlève des bugs mais en ajoute d’autres… Je vous épargne le GPS dont je n’ai toujours pas compris comment chopper le premier fix et le Wifi qui, s’il n’est pas bridé manuellement, suce toute la batterie en une nuit même en étant désactivé.
Et le hardware alors ? Parce que là, je bats des records. La finition du N95 est tellement pourrie que j’ai dû aller en centre technique pour le faire resserrer 2 jours après mon achat :O Et apparemment, je suis loin d’être le seul. Sympa pour une machine à 600 euros, non ? Ajoutez à cela des matériaux pourris qui craquent, une télécommande filaire pire que le pire des mp3 taiwanais no name, des peintures qui s’écaillent et mon N95 ne m’inspire qu’une chose : la peur de l’abîmer. Quand on voit ce que font Sony Ericsson, Samsung, LG et même Nokia (E65, E61, 6300 etc.) en milieu ou haut de gamme, on ne peut que rester bouche bée.
Alors voilà : le N95 est une vitrine de tout ce que l’on peut caser dans un téléphone (mais peut-on encore parler de téléphone ?), mais sur l’autel des specs et des features, j’ai l’impression que la plupart des constructeurs oublient l’essentiel : j’ai envie de d’utiliser de manière plaisante, efficace et naturelle un téléphone. Ne pas avoir peur de le casser, ne pas me contraindre à sa logique etc.
Je suis loin de penser que l’iPhone est l’appareil nomade parfait, mais dans sa démarche, il me parle bien plus que ses concurrents : il vient vers l’utilisateur, et non l’inverse. C’est d’autant plus important qu’en situation nomade, on n’a ni le temps ni l’envie de se battre avec son appareil : on veut juste l’utiliser de manière optimale et naturelle.
On pourra débattre sans fin de l’attitude arrogante d’Apple et des manques surprenants de leur joujou (pas de haut débit, pas de vidéo, pas de chat ni mms, écosystème dictatorial), mais quand je vois mon N95, je reste stoïque, au point d’en occulter ses nombreuses qualités (oui, il en a, mais je suis en mode bitching).
Alors en attendant la sortie d’iTruc en cette fin d’année, je vais bosser à fond mon N95, découvrir ses autres avantages et me convaincre qu’il est bien, malgré son côté Paris Hilton (je suis bling bling et un peu cheap en même temps), sinon hop, revente express et go chez Sony Ericsson.
Chers constructeurs, les geeks ne sont plus que des technophiles : ce sont des passionnés exigeants avant tout. Merci.
(Non, pas de listing de liens sur l’iPhone, on est déjà tous en ovairdose.)
Pingback: AlgerieTube » Chronique du Week End : Nokia a mal, et ce n’est pas plus mal()