Hasard du calendrier, j’ai enchaîné ces derniers temps les films qui en ont et qui les posent sur la table. J’en suis ressorti avec une blessure à l’arcade sourcilière, une balle dans l’épaule, un corps huilé et une explosion dans le dos.
Petite critiques, le temps que je pose mes balls on the table.
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THE A-TEAM
Le problème des séries à la cool, c’est de passer au format cinéma – et sa charge nécessaire de grandiose. Alors qu’Hannibal et son équipe de mabouls avaient inventé le concept de mercenaires next-door qui rendent a justice au fin fond de l’Alabama dans la série d’origine, Hannibal et son équipe version ciné font tomber l’armée, la CIA, la garde Irakienne et un erstatz de BlackWater.
Sans vraiment de séquence “DIY truck to tank”, mais avec des morceaux de bravoure qui font plein de bruit pour rien. Mouais, je range mon cigare ce coup-ci.
– L’instant burne : Un tank en chute libre pourchassé par des drones. Et à l’intérieur, tout le monde mort de rire.
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THE EXPENDABLES
Il a beau courir comme un mec qui a très envie de faire caca, Sylvester reste un bon héros. Ok, ce premier opus d’une saga à venir est lent, parti sur un faux rythme et peu impressionnant (Jet Li, mais tu sers à quoi ?), mais voir cette bande de vieux y croire et visiblement s’amuser dans des gunfights complètement années 80 est tout à fait rafraîchissant.
Si Clint Eastwood reste de loin le maître pour ce qui est d’explorer son crépuscule d’homme burné et revisiter ses rôles icôniques de jeunesse, Stallone, après Rocky Balboa et John Rambo, s’en reprend un dernier pour la route.
– L’instant burne : L’interview de Sylvester dans Technikart par Léo Haddad, absolument cultissime.
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KNIGHT AND DAY
Tom Cruise veut se persuader qu’il est encore cool, jeune et férocement invincible et même Cameron Diaz ne joue pas assez la comédie pour y croire. Les touches d’humour sont autant de respirations, mais à la fin on se demande si on doit dire “wow” ou “lol”.
Allez les cocos, vous restez des quadras très sexys en maillot de bain.
– L’instant burne : “Oh oui Tom, prends-moi symboliquement sur la moto en slalomant dans cette ville espagnole tellement érotique oups attention une voiture de méchants je sors mes gros guns”
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PREDATORS
Ce demi reboot de notre alien rasta chasseur se présente trop comme un jeu pour créer de la tension, ce côté chasse brute des deux premiers opus (qui n’ont au passage pas vieilli).
Ouais donc, rassemblons une dream team de tueurs de tous horizons avec du stéréotype en bandoulière, tuons-les un par un en commençant par Danny Trejo et à la fin, ne restera que le héros, la mignonne, le traître et le Predator. Mouais.
– L’instant burne : Je serais toujours étonné par le corps d’Adrian, qui contraste bien avec son visage.
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MACHETE
On en avait un peu marre de voir Danny crever salement partout où il passe (Breaking Bad, Predators), alors du coup, Roberto Rodriguez lui a taillé un petit rôle de Hard Target qui découpe tout ce qui est mec et se tape tout ce qui est femme. Dont Michelle Rodriguez, géniale en “She” Guevara. La brochette d’hommes qui en ont (De Niro, Seagal, Jeff “Lapidus” Fahey) rendent le lourd mais on n’est pas venu pour siroter un jus de goyave.
– L’instant burne : le plan à 3 avec Lindsay Lohan et sa mère. Et le saut en rappel avec un intestin grêle.
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GET HIM TO THE GREEK
La suite spirituelle de “Forgetting Sarah Marshall” est un ôde aux mecs qui ne contrôlent plus rien et donc, y vont franco. Russell Brand incarne toujours ce pantin parfois désarticulé, parfois gracieux et surtout, totalement incontrôlable. Mention spéciale pour Puff Daddy qui nous fait une Tom Cruise dans Tropic Thunder, avec un passage culte, celui des “Furry Walls”, et des répliques bien senties, Pharrell Williams se souviendra longtemps de son polo.
– L’instant burne : Jonah Hill se fait violer presque dignement par une babe.
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CLASH OF THE TITANS
Tiens tiens tiens, Sam Worthington dans un blockbuster foireux… Toujours très transparent, notre bonhomme traverse le film qui lui même traverse notre soirée, comme ça. Trop insignifiant pour être insipide. Refaites-vous plutôt un God Of War.
– L’instant burne : “RELEASE THE KRAKEN” xD
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SALT
Evidemment qu’Angelina en a une paire. Ce n’est pas parce qu’elle a fait et adopté 6 gosses en 4 ans qu’elle a oublié le Bad Boy de série B qu’elle est. Salt est en ce sens une très nette métaphore. Jolie débute le film blonde, en sous-vêtements et soumise, pour progressivement se transformer : posée, puis brune, puis carrément déguisée en mec à la fin. L’androgyne te vas bien cocotte, dommage que les films ne suivent jamais vraiment.
– L’instant burne : Angelina et son gros extincteur custom bien phallique.
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Après tout cela, je me suis rematté pour la 47e fois “Love Actually”. C’est beau, tous ces hommes amoureux.
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