Sur injonction de ma petite Marloon, et parce qu’il reste encore 4h00 de train avant d’arriver à Paris, voici le questionnaire des Quatre trucs. Attention, c’est long (pensez donc, 4h00 de train.)
.
.
.
Quatre emplois que j’ai fait dans ma vie
1- Vendeur de Jeu Vidéo
Ahh, La grande époque du boulevard Voltaire, ce repaire parisien de petites boutiques d’import, de modifs’ de consoles et de bidouilles. Je faisait parti du fameux crew d’Hobby One (la boutique jaune et noir), de vrais corsaires de la vente qui vendions à des passionnés, faisions des courses au cash et accompagnions dans l’arrière boutique les “potes” arrivant régulièrement du Japon avec de grands sacs de sports plein à ras bord… Et tous les soirs, les habitués et les tenanciers des autres rades venaient tous se mettre sur la tronche sur Street Fighter 3.3. J’ai adoré cette époque et depuis, je suis toujours très poli et gentil avec les vendeurs.
2- Assistant en gériatrie
Premier job d’été : assister le service Radiologie d’un hôpital gériatrique à Limeil Brévanes. On déshabillait les vieux patients, leur parlions pendant qu’il se faisaient radiographier le corps, les raccompagnions dans leur chambre. Malgré la Mort omniprésente (“Allo Lâm, reviens au service, Mme Blansec est morte il y a 5 minute, inutile d’aller la chercher.“), l’ambiance était excellente et on rigolait bien avec les patient, heureux de voir des jeunes qui n’coutent pas Nostalgie. Et puis à force de foirer les développements des radios, je suis vite devenu la mascotte. Statut définitif avec un épisode épique de lavement barythaire T.T
3- Physio
A l’époque, Emilien n’était pas encore le programmateur musical de Nova mais déjà, il avait une culture de la musique effarante et organisait de chouettes soirées du côté Est du Marais. Autant dire que mon rôle de physio était plutôt cool à ce moment là : en 4 mois d’office, j’ai dû refuser 5 personnes et assister à un début de baston.
4- Escort Boy
Non, je déconne, mais avec Charles et Jules, on y songeait sérieusement. Ce côté amoral, yuppie et un peu fin de race m’attirait vraiment. Nous parlons ici d’escort “clean”, donc juste tenir compagnie à un dîner, no coït au dessert, merci.
Et puis bien sûr, l’idée passe, mais pas pour Charles et Jules. Je leur ai alors parlé du café de la Coupole, où les jeunes ephèbes viennent prendre un lait fraise au bar, avant qu’une des généreuses femmes mûres de la salle ne le leur paye et plus si affinité. Là, on parle bien de gigolos.
Ils y sont donc allé et m’ont appelé au bout de 2 heures : “Bon, on a pris un lait fraise et rien. Au bout d’un moment, on a demandé à un barman et il s’est foutu de nous : la pratique est finie depuis des années dans cet établissement…” Une autre fois, peut-être.
.
.
.
Quatre films que je regarderais encore et encore
1- Hard Boiled
En France, il s’appelle “A Toute Epreuve” et c’est le meilleur film de John Woo. Peut-être aussi un des meilleurs films d’action au monde. Je me rappelle encore, logé dans la petite salle du Georges V avec 4 autres spectateurs : à l’époque, le style HK, tout le monde s’en fout.
Encore tout fier d’avoir pu négocier avec la guichetière de voir un film interdit au moins de 18 ans, j’ai pris la claque de ma vie face à toutes ces séquences monumentales, entre le restaurant aux oiseaux, la fight de l’entrepôt tournée 3 prises, la musique entêtante, je visage de ce bébé recevant sur le visage une giclée de sang du héros… La beauté des hommes, la chorégraphie de la mort à son paroxysme, avant qu’Hollywood ne ruine tout.
J’ai acheté le DVD du film l’année dernière et je n’ai toujours pas ouvert le blister : impossible de trouver “l’occasion parfaite” de le voir.
2- Porco Rosso
Après 50 visionnages, je ne me lasse toujours pas de ce film d’Hayao Miyazaki. C’est beau, adulte, cynique, adriatique et toujours ce qui me fascine chez Miyazaki : ce personnage récurrent mais toujours subtilement retravaillé de la “Jeune Fille”, apparue dans Nausicaa et surtout, les bruits : Les pas, les cliquetis, les bouteilles, c’est magnifique. Et la scène finale me fera toujours hurler de rire et de tendresse.
3- Love Actually
Bibi, tu te rappelles quand, en frais célibataires, nous sommes allés voir ce film, dans une salle blindée de couples ? Un grand moment de solitude et de rire. Cela n’enlève à cette brillante production chorale qui ne peut que réjouir les amateurs de réparties anglaises et de classe incontrôlée. Attention, l’envie d’envoyer un sms gentil et bienveillant à toutes vos ex guette fortement au sortir du visionnage.
4- Operation Condor
Le film culte d’Yves, Jean Jean et moi. Jacky Chan à son paroxysme, des chorégraphies complètement dingues et ingénieuses, un scénario délirant et des filles ayant une composition surprenante pour le genre. Même sans boire ou fumer,
on adhère à 120%, contrairement aux films cheap-cultes du genre (dont l’halluciné “Nicky Larson” toujours avec Chan, par exemple).
.
.
.
Quatre endroits où j’ai vécu
1- Maison Alfort
J’ai beau n’ y avoir passé que les 4 premières années de ma vie, je me souviens encore parfaitement de l’agencement et des couleurs de ce petit appartement de la cité Victor Hugo. Que de bons souvenirs et des moments qui restent : le bain dominical, le pigeon à la fenêtre du bureau, les casseroles dans lesquelles je me cachais…
2- Marolles en Brie
Et puis la famille grandit et les revenus augmentent, mes parents foncent vers les lotissements de maisons type Kaufmann & Broad. Quinze années de ma vie dans ce petit “nouveau village”, avec les copains qui venaient squatter la maison la plus bordélique et accueillante du coin, les soirées anniversaire dantesques, les courses entre les chambres avec mon frère et ma soeur…
Et puis, quand mes parents se sont séparés, ma mère a pris une petite maison dans le centre de Marolles, pour elle et surtout pour nous qui avions tant de problèmes avec son compagnon de l’époque. Donc une maison super cool et toujours déserte, un vrai rêve pour adolescent : je ne vous raconte pas le nombre de soirées, de squats et de karaoké que nous avons pu y faire…
3- Vincennes
18 ans, premier envol pour se rapprocher de ma Fac qui se situait à Levallois. J’ai aménagé avec Incolas et Elodie, une camarade venue de Montpellier et qui n’a pas longtemps supporté la vie parisienne. Il n’empêche, nous avons vécu des mois de rigolade : entre la cloison devenue support à poskas pour les invités et les meilleurs potes d’Inco venus habiter 2 étages en dessous pour jouer à Starcraft en réseau (paye ton câble de 20m jeté de la fenêtre de la cuisine en cachette pour nous relier), ce fût bref, mais bon.
4- L’appartement d’Haron
Fraîchement arrivé de Lille, Haron prend un petit appart’ rue de Cléry “pour être entre le Rex et les Bains“. Résultat : 18m2 qui vont accueillir pendant 3 ans tous les clubbers ne vivant pas dans Paris intra muros. Avec des moments surréalistes : tu sors de la Fac, du dînes n’importe quoi sur la table pliante de 30cm de côtés, tu pars en boîte à 1h00, tu reviens à 6h00, tu dors dans le lit et à 8h00, un mec que tu ne connais pas rentre aussi de boîte et vient squatter dans le même lit. “Euh, Salut, moi c’est Stéphane, Haron m’a dit que…“. “ Pas de problème. Moi c’est Lâm, on va se serrer“. Et à 11h00, on fonce à la fac après avoir loupé deux cours, déjà.
.
.
.
Quatre émissions/séries TV que je regarde
1- Le Petit Journal People de Yann Barthez
C’est superbement écrit (texte, montage, éditorial), c’est féroce et tendre à la fois. Au milieu de l’océan de promotion sirupeuse du Grand Journal, l’ami Yann et son équipe font du bien.
2- Plein de séries que je n’ai pas fini
Alors, à force de s’attendre avec les amis pour voir les séries US ensemble, nous voici bloqués à : Prison Break s02 ep09, 24 s03 ep14, Lost s02 ep02, Heroes s01 ep8, Dexter s01 ep02, Densha Otoko s01 ep05, Nip Tuck s02, CSI en mode TF1 (donc dans le désordre)… Depuis ma vie est un enfer, je suis un aimant à spoilers et j’ai envie de mourir.
3- Question Maison
Chez M6, ils sont l’affreux D&CO (“J’ai une su-per idée : on va passer un coup de bombe violet et votre chevet, iriser avec des paillettes et tada ! Il sera mé-co-nai-ssable“) et sur France 5, on rêve avec Question Maison. Bon goût, sacrée bâtisses et cette steady cam grand angle qui plane littéralement de pièce en pièce. Limite ça fait Fincher dans Panic Room.
4- La Nouvelle Star
Vie allemande oblige, j’ai bien manqué la Nouvelle Star cette année. S’ils n’ont pas Christophe, le petit Julien m’a surpris avec sa version de Lolita, bien trippante. Et puis, toujours la bonne ambiance et une certaine exigeance dans la variété, sans oublier la chouette Virginie (parce que le Benjamin là…)
Quatre lieux où je suis déjà allée en vacances
1- Bormes les Mimosas
Depuis mes 11 ans, c’est le rituel. Entre 7h40 et 8H13 pour descendre de Marolles au camping G.C.U de la Favière (avec arrêt essence/Mc Drive a péage de Vienne). Le cagnard dans la tente à partir de 9h00 du matin, les mêmes copains et copines, le terrain de volley, les soirées cocktail, les soirées jeu de carte. C’est sans fin, ce truc.
2- Les Clubs Med
Si mon père est un fan de camping (“C’est la liberté !“), ma mère ne supporte pas la chose et s’adonne plus volontiers aux hôtels ou clubs. Bon bah, on fait du tir à l’arc, des crazy moves, on se fait draguer par les mamans pas mal conservées, on fricote avec les G.O, on reprend du rab’ de paella à la soirée Latino. C’est tellement prévisible et c’est sûrement pour ça que ça marchera toujours.
3- San Francisco
En Octobre 2004, entre un reportage sur les WCG et un autre reportage dans les studios Pixar, j’ai négocié de rester une semaine seul à San Francisco. Une semaine de marche sans carte, de découvertes, de rencontres rares mais bonnes, de non Internet, non téléphone, de non reflexion. Juste un esprit transparent et ouvert à une ville aussi attachante que lointaine.
J’en profite pour me lancer dans le blogging plus sérieusement, seul.
4- Spokane
Enfin, dans sa banlieue, de Spokane, elle-même banlieue de Seattle. Un mois de séjour linguistique dans l’amérique de l’ouest profonde (les “blancs” l’ont conquise il y a à peine un siècle), j’avais 13 ans.
L’organisme s’étant trompé de familles, je me suis retrouvé dans un mobile home customisé, au coeur d’une forêt grande comme la France et débordant sur le Canada. Les enfant tiraient à la carabine, la voisine la plus proche (2 miles) m’invitait dans sa piscine gonflable, il fallait faire attention aux grizzlis, les amis de Steve et Maggie (les géniaux parents qui m’accueillaient) étaient chauffeurs en Alaska et ne comprenaient pas “comment l’Europe peut rester sûre sans armes dans les foyers“, et moi ça me rendait fou et on passait la nuit à débattre autour de Marshmallows au feu, au bord d’un lac dont on ne voyait pas l’autre rive.
Et puis, j’ai acheté HIStory de Michaël et je l’écoutais en boucle dans mon waterbed.
.
.
.
Quatre trucs que je check à chaque fois que je vais sur le Net
1- Je check mes 200 flux RSS
Ca me prend entre 20 minutes et une heure et demie si j’ai une journée de retard. Impossible de ne pas tous les checker par peur de laisser passer une histoire géniale que j’aurais oubliée le lendemain.
2- Je check les forums de geek
DPR, Hardware.fr, Photim, Mobiles Live etc. Je lis, je poste.
3- Bash et Entensity et Zeronews
Des sites sans RSS mais que j’aime profondemment, alors je les check encore à la mano. SI c’est pas de l’amour, ça.
4- laFraise
J’y passe des heures : à y penser, a écrire, à lire, à réagir, à noter, à en parler avec Sophie et la team.
.
.
.
Quatre mets que je NE mangerais pour rien au monde
1- Une Mygale on the Rocks
Ouais, genre celle bouffée dans un grand moment de désespoir par l’un des deux homme perdus en Guyane. Celle qui lui a immobilisé la langue à cause du venin. Au delà de la bestiole, c’est l’état de désespoir de l’homme qui me fait ressentir une admiration et un dégoût (à) vifs.
2- Une salade d’avocats aux artichauts avec de la sauce scélérat céleri
Les trois légumes que je déteste. J’imagine le combo – avec le vomi en dessert.
3- Du céleri au beurre de cacahouètes
C’est ce que mangeaient à longueur de journée les enfants de Steve et Maggie (cf. plus haut) : on coupe une tige de céleri sur la longueur, on blinde de beurre de cacahouète. J’en ai la nausée à la simple évocation.
4- Le petit poussin des oeufs couvés
Les oeufs de canne, un plat très apprécié des vietnamiens. On prend des oeufs de canne déjà couvés, on les fait bouillir et on mange avec sur sel-poivre et du basilic chinois. Le blanc et le jaune sont juste fabuleux, mais le poussin entier et presque formé, c’est dur. Et comme mon petit frère Truc Anh jouait avec pour me dégoûter (genre laisser la tête dépasser de sa bouche), ça à marché : je fais un blocage et j’attends qu’on me “vide” l’oeuf pour ensuite manger mon jaune et mon blanc.
.
.
.
Quatre mets/plats favoris
1- Le Pho
La soupe populaire par excellence en Chine et au Vietnam. J’aime autant la version riche (nouilles, viandes diverses, légumes et bouillon qui marine depuis une semaine) que la version pauvre (bouillon jeune, nouilles et poulet). Allez faire un tour au Pho14 dans le 13e pour comprendre.
2- Un plateau d’antipastis
L’amour d’Emilie pour la bonne bouffe italienne a largement déteint sur moi et la simple vue de poivrons marinés, de tomates sechées et autres charcuterie fines me font un effet Pavlov.
3- Le combo fondue chinoise / rouleaux de printemps
Non seulement c’est délicieux et frais, mais j’ai toujours aimé fabriquer mes propres rouleaux de printemps et matter le style des autres : Truc Anh cherche la perfection, Mai la raison, mon père les blinde à les faire craquer, Minh tente de faire comme son père et moi, je m’en fous, je pense déjà au suivant.
4- Les salades de fruits
Exotiques (lichies, rambutan, fruit du jaquier, arbouse), douces acides (pommes, bananes, kiwi, jus de citron et sucre de canne) ou rouges (fraises, queches, framboises), je les aime. Et j’aime surtout couper les fruits avec un bon plateau en bois et un couteau lourd. C’est sensuel.
.
.
.
Quatre endroits où j’aimerais être en ce moment
1- Tokyo
J’ai beau être un hardcore gamer, je ne suis allé qu’une seule fois à Tokyo, me perdre à Akihabara. Expérience aussi jouissive que décevante, le racisme latent des japonais envers les autres asiatiques m’ayant passablement refroidi. Mais cette ville me fascine tellement qu’un retour est inévitable. Reste à savoir quand.
2- Dans notre futur appartement
Pour faire une grande soirée. C’est dur de rester à Aligre en sachant qu’on va la quitter sans aucun doute. Vivement que l’on trouve, que l’on fasse notre deuil et que l’on baptise notre futur destrier de soirées.
3- Tchernobyl
Déjà que je suis fan de lieux perdus, mais depuis que j’ai tâté S.T.A.L.K.E.R et vu quelques clichés de la Stasi, je refantasme sur ce terrain de jeu enivrant et sûrement encore vivant. Il y a des Tour Operators je crois.
4- Dans les bras d’une fille
Le célibat, c’est aussi l’absence de contact et au delà des considération sentimentales ou très sexuelles, c’est votre corps qui vous interroge sans arrière pensées sur ce manque soudain, comme un enfant soudainement privé de son doudou. Problème, je suis en mode célibataire qui veut rester seul, difficile d’expliquer à une fille qu’on voudrait juste s’endormir dans ses bras, puis repartir à la cool en disant “merci, @+ !” -_-;
.
.
.
Quatre personnes qui me feraient une agréable surprise en répondant à ce questionnaire :
1- Pocky, pour m’excuser de ne pas avoir répondu à son questionnaire,
2- MCB qui doit s’aérer un peu de l’écriture de son livre (réponse ici),
3- Pom-K6 aka monsieur sirokipik, histoire de s’occuper au lieu de rêvasser sur son possible retour sur Lyon, (réponse ici)
4- Lulu et Abdoul, avec qui je viens de passer une excellente journée – malgré le papier peint bleu. Et ces 10 heures cumulées de train :) (réponse ici)
5- ZaraA qui genre, il répond aux questionnaires qu’il veut. Genre ! (réponse ici)
Pingback: :: ONURB’S BLOG PROJECT :: » Blog Archive » 4×9 trucs()