Kanye West chante que pendant que ses potes lui montrent leurs gosses, il leur montre sa nouvelle caisse. Le classique groupe Facebook fait la meme avec le mariage et l’alcool.
Ces dernières semaines, quand mes amis pouponnent en nombre, je ramène de Corée un gant de toilette patoune de chat.
Rho, cro-meugnon de feu hein, mais revenons à notre sujet.
Après des années de report, c’est la déferlante : cette année, je vais recevoir 9 avis de naissances de mes proches. Trois fois plus que tout le reste de ma vie. Il y a quelques années, ma soeur me disait que dans son groupe d’amis, tout le monde avait mis en route des enfants en l’espace de 2 ans, pouf pouf, comme ça. Cet effet d’horloge biologique m’avait un peu dépassé.
Et puis là, des potes, des connaissances, des amis proches : ils ne se connaissent pas forcément, mais en 2010, ils s’y sont tous mis. Parfois suivant un voeu de longue date, parfois sur un coup de tête ou une découverte surprise.
Et là, je comprends les propos de ma soeur. Quand un couple annonce la grande nouvelle, on en parle entre nous, on y réfléchi tôt ou tard.
“Et toi, tu l’aurais appelé comme ça ?”
“C’est fort de l’apprendre de cette manière et de se lancer…”
“Mais puisque je te dis que perso, j’en voudrais 3 !”
“Moi vivant, jamais il ne sera obligé de faire comme ses parents”
“Heureusement que c’est super mignon, parce que ça super pue quand même”
“Tu penses que je ferais un bon tonton de coeur ? Baby sitter, limite ?”
Et de fil en aiguille, de vannes foireuses en discussions plus sérieuses, on en vient à faire entrer dans son champ des possibles la possibilité d’un enfant. Et on a des “discussions de vieux” comme disent les jeunes. Comme on disait il y a encore quelques mois.
Voilà, c’est ça l’horloge biologique : de la psychologie de groupe niveau 1.
Et pour le moment, cela ne m’affecte pas plus que cela. Pourtant et si je suis contre le mariage, je trouve cela beau, fort et naturel d’avoir des enfants. Mais pas maintenant, pas pour moi. Plus tard, quand on sera prêts. Quand on ne sera plus nous-mêmes des grands gamin – ou alors juste un peu moins.
… Oui, je sais, on peut “rester jeunes et être parents”, je sais, je sais ! Mais malgré le buzz au sens originel du terme, je ne me sens juste pas prêt. J’ai érigé ma vie pour ne jamais vraiment sortir de l’adolescence et je sens qu’il me reste juste ma vie à fixer un peu avant de lancer ce genre de chantier qui demande à être bien fait.
“A quel moment on est prêt à être père ? Bah, jamais. On le devient juste quand on se lance“, me confiait un ami, double et heureux papa. Autant pour moi, je me lancerai plus tard : pour le moment, mes besoins de paternité, je me frotte le dos avec.
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