Un post un peu spécial : je pars ce soir au Vietnam, un mois avec ma chérie.
Nos bagages sont légers et le programme devrait l’être aussi : tongs, moto et photo.
Le mois de rêve ? Clairement, les trois mots juste au-dessus doivent faire partie de mon Top5 ever (avec “loutre”, et “procrastination”). Ce long trip sur la terre de mes parents, j’en rêve de loin depuis tellement longtemps.
Sans oublier que mon billet d’avion est le cadeau des mes 30 ans, offert par une troupe assez burlesque de mes potes.
Pourtant j’ai peur. Ce voyage, je me le suis fait dans ma tête depuis mon enfance. Il y a évidemment la peur de la fin du fantasme. Il y a également la peur du résultat : J’ai l’impression que de manière inévitable, je serais très déçu ou je serais complètement embarqué et ne reviendrai pas en arrière. Aucune vision douce, raisonnée.
Et puis il y aussi une grande partie familiale. Je pars là-bas pour officiellement voir la partie de ma famille maternelle rentrée “au bled” comme aime le dire la plus jeune de mes tantes. Officieusement pour dire un ultime au revoir à mon grand-père, que je vois sûrement pour la dernière fois vivant. Très officieusement pour régler quelques trucs avec moi que j’ai toujours enterrés avec un talent certain et que je sent depuis quelques années capables de m’éclater au visage comme des mines sauteuses.
Et puis je ne pars pas vraimer tranquille. En France, ma petite boîte se décide enfin à passer la seconde : Lense et DK8 réclament toute mon attention et des problèmes de timing me font partir à cette période précise. Je n’aime pas ça.
Il y a donc une Pression certaine et la pression de ne pas transmettre cette Dernière à ma chérie, la jeune femme que j’aime tous les jours un peu plus et qui viendra faire la tong-moto-photo avec mois. J’ai peur que ce voyage soit “le mien avec elle en plus”, alors que je veux plus que tout qu’il soit simplement le notre.
Ceux qui me suivent sur ce blog ou me connaissent le savent : je voyage beaucoup à travers le monde, mais je ne voyage que peu au sens propre du terme. Du coup, je panique un peu avant chaque départ, comme si j’allais faire quelque chose de routinier mais d’inattendu en même temps. Déjà que je récolte les nuits blanches chaque veille de départ de press-tour…
Ce voyage sera parmi les plus longs et le plus important de ma vie. Je le rumine tellement dans ma tête et mes tripes que même le blogger exhibo qui réside en moi, généralement si bruyant, ne vous a rien dit depuis que j’ai commandé mes billets, en Janvier dernier. Je ne savais juste pas quoi dire, penser.
Maintenant que je tapote ces confessions sur mon téléphone depuis le terminal d’embarquement, les choses semblent déjà plus claires.
Allez, il est temps d’arrêter l’auto-torture mentale, de partir et de laisser derrière moi le maximum de pensées et d’attentes.
Atterrir, me déchausser, boire un Café Suda ou un lait de coco frais.
Tout ira bien ou pas, mais en tout cas tout ira à son rythme et son envie, pas les miens.
Let go.
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