Demain, Berlin, je vais voir des collègues. En attendant, le m’endors avec cette nouvelle situation sur les épaules : lire de-ci de là des commentaires de gens qui me détestent. Que ce soit de manière anonyme sur ce blog (bien joué ça), sur LaFraise ou sur d’autres blogs, je glâne de la critique, entre l’insulte de base, du faux commentaire sous mon nom mais aussi de l’argumentation plus intéressante. D’un autre côté, je reçois proportionnellement plus d’encouragements et de compliments depuis ces dernières semaines, mais pardonnez l’enfant gâté, je m’attarde plus sur les critiques.
Oh, je m’y attendais pas mal, Sophie m’ayant averti que s’occuper de LaFraise vous expose aussi à beaucoup de jugements à l’emporte pièce. J’ai donc décidé de rester ultra nature et de ne pas venir satisfaire ce que l’on attend de moi (c’est à dire un peu tout et rien). D’un certain point de vue, tout se passe donc comme prévu.
Et puis, vu qu’en ce moment, tous les bloggers trollent et débatent sur les uns et les autres tout bout de champ, on sent des clans et des tendances solidaires entre elles et haineuses envers les autres se monter… Je me dit que c’est conjoncturel. Et un peu consanguin quand même.
Oh, ce post est loin d’être une plainte poussive sur mon égo égratigné (je ne pense pas mourir de propos de 6 personnes et un anonyme), mais plutôt une reflexion pré dodo sur le fait que nous devenons tous et de plus en plus des entités publiques soumises aux – et productrices de – jugements. Pousser toujours plus son activisme dans le monde du blogging (même si ce n’est pas mon job principale à LaFraise) augmente exponentiellement l’exposition aux critiques, qui augmentent elles aussi au rythme de la croissance des usager actifs du net. Plus de gens et des gens plus expressifs, c’est mathématique, ça parle beaucoup, sur tout, tout le temps.
Bon tout ça ne réinvente pas l’eau chaude, mais il faut le vivre en Live pour comprendre. Etant de plus un grand amateur de réthorique un poil taquine, j’ai toujours envie de répondre et tester tout le monde. Mais ce serait interminable, surtout lorsque l’on voit le niveau de reflexion général des posts et des commentaires sur des sujets dits sensibles. Et là, je ne parle pas de mes critiques, mais bien d’un ensemble. J’ai l’impression que l’euphorie du net (diffusion+instantanéité) annihile grandement toute forme de reflexion et que l’on vit une époque adolescente où le propos est moins important que le fait de s’exprimer. Au moins, cela va permettre de désacraliser une bonne fois pour toute l’Expression Publique. Mais je dévie du sujet initial, un grand classique du truc écrit d’un souffle. Les gens qui ne m’aiment pas donc.
Oh chers ennemis, sachez que… Que je ne sais pas quoi vous dire. Et si on mangeait des Granolas ?
Des réactions ?