(note : ceci n’est pas un Poisson d’Avril, c’est quand même infâme de ne pas pouvoir exprimer un truc un poil étrange en ce jour maudit, gaaaah)
C’est la dèche en ce moment. “C’est la crise“, voici ce que répondent toutes les marques avec qui Infuse veut bosser. Notre petite entreprise va quand même sans doute décoller, mais c’est plutôt mal venu.
D’un autre côté, mon job de journaliste ralentit : moins de GQ, de Cosmo, autant de Tech’. Et aujourd’hui, j’ai checké mes comptes : tous bloqués dans le rouge. La vraie bonne dèche, comme avant. Alors on prend son courage à deux mains et on rassemble tous les bouts de sommes d’argent qu’on nous doit : petites dettes entre amis, payes en retard, remboursements etc. Je frôle les 8000 euros à récupérer d’un peut partout, damn.
Mais en attendant et parce que j’ai l’intenable manie de transformer tout faux plan en challenge ludique, j’ai décidé de changer de boulot. Ces derniers temps, je saturai déjà du milieu médiatico-communi-marketo-branchouille. Je parlais avec un ancien pote des années où nous étions simples vendeurs de jeux vidéo dans le quartier mythique du boulevard Voltaire.
J’aimais bien être vendeur. Un métier de service simple. On était payés au black le soir même. Mal, mais au moins le mauvais gestionnaire que je suis voyait clairement ce qu’il avait au moment présent. Car la vie de freelance, je l’aime sauf pour le côté gestionnaire. Je n’y ai jamais rien compris, je n’ai jamais su combien je gagnerai tel ou tel mois. Et ça me coûte très cher en agios.
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Couplez tout cela à mes remises en question récentes et me voici à relancer divers projets de vie, à choisir dans ce panier :
– Continuer ma vie (gérant et journaliste), en soutenant l’effort de guerre à fond
– A court terme, prendre un petit job simple et fatigant
– Me casser à l’étranger, vivre de rien et pas loin de la mer
– Ecrire un livre dont j’ai déjà le concept et faire fortune
– Me relancer dans ma carrière avortée d‘Escort Boy
– Lancer un autre blog avec une marque qui me ferait gagner ma vie. J’ai déjà un concept au top aussi.
Pour le moment, l’idée du job tout simple me séduit le plus (je ne suis pas sûr que ma chérie apprécie l’option Escort Boy, même si j’y penserai toujours). J’aime bien l’idée de revenir un à truc simple. Tenez, barman. C’est fatigant, c’est fixe, c’est bruyant et je crois que cela me ferait du bien. Un boulot où l’on met la main à la pâte. Pas de brainstormings, de pitches, de reco, d’interview, de moussages et de masturbations intellectuelles. Juste des soirées où le patron t’appelle pour venir aider.
Le fantasme ultime serait de vivre comme Kintaro Oé, alias Golden Boy… Voyager, découvrir, apprendre, ne pas se laisser capturer par le confort et les acquis.
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Maintenant, encore faut-il avoir les couilles de le faire. Dans une société ou l’on se bat pour aller vers le haut, comment vivre une envie de redescendre ? C’est un aveu de faiblesse, de fuite. Mais cela fait trop longtemps que j’y pense.
Jeune homme dynamique et ouvert cherche poste de barman débutant. Dispo sur Paris soirs de semaine sauf mercredi .
Contact : monsieurlam(at)gmail(point)com
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