Hummm, Horney Me :P
J’ai beau taper sur la PSP à tout va, mon coeur de Geek n’a fait qu’un tour lorsque Sony à sorti la version Ceramic White la semaine dernière au Japon. Oui, je suis faible, oui, je m’en fiche éperduement à cet instant précis. Avant d’attaquer une critique constructive de la PSP (j’attendais d’avoir ma PSP White pour publier), je vous laisse avec des photos plus qu’avec un test, la bestiole ayant déjà été disséquée de tous les côtés par tous les sites/magazines de la terre.
Déballage sauvage : c’est une value Pack classique avec tous les accessoires de rigueur.
Voici la bête, toujours aussi mimi qu’en photo mais plus cheap que la version noire traditionnelle : la couleur blanche masque l’effet laqué et les boutons ne sont pas transparents. En tout cas, on y perd également en traces de doigts et ça, c’est le Bien.
A la vitesse de l’éclair, la pochette surgit de son repaire et saisit fermement sa proie, ne lui laissant aucune chance. La nature est dure, mais belle.
Point fort de la PSP : son “bios” est un régal. C’est beau, rapide, agréable.
Il ne me reste plus qu’à déballer tous mes jeux reçus et ne garder que Lumines o/
Juste Lumines ? Malheureusement oui, car là est bien le problème. Les jeux de lancement ne sont pas accrocheurs pour un poil. En attendant l’incroyable Loco Roco (mattez absolument cette vidéo du jeu tournée à l’arrach’), le peut-être intéressant Pro Evolution Soccer : Ubiquitous et l’adaptation de Katari Damcy, le seul jeu vraiment accrocheur de la PSP… Est un Tetris-Like. Un peu décevant pour une console ultra perfectionnée et puissante, non ?
Car on en revient en fait au problème même de la PSP. Son nom même est pour moi le coeur du problème : PlayStation Portable. Recréer l’atmosphère PlayStation en nomade. Sur le papier, l’idée est commercialement et marketingly solide, tant la marque PlayStation est forte dans le coeur des gamers (pas moi, mais bon). Dans la pratique, j’y mets quelques points :
ReReRePlayStation
Si la PlayStation 2 portait bien son nom (des suites de jeux PlayStation), cela commence à m’agacer sérieusement de voir ces licences encore déclinées. Sans rien de neuf. Ridge, Need For Speed, Wipe Out et autres ne sont que des adaptations. Vous me direz que la Game Boy était la championne des copié/collé de hits 16bits. C’est vrai et je l’ai critiqué, mais la différence c’est que ce type de jeu s’y prettait fortement.
Une expérience en moins bien ?
Car le problème actuel de la PSP, c’est de singer les jeux de ses grandes soeurs du salon. Problème, l’écran est plus petit, le son sans écouteurs moins bon, la PSP moins ergonomique qu’un pad traditionnel etc. Le tout pour des jeux qui n’apportent rien de neuf. J’attends de voir le WiFi généralisé en action pour revoir mon jugement, mais pour l’instant, rien de bon excepté Ridge en multi, sympa 15 minutes. Y-a-t-il donc vraiment un intérêt à tenter de reproduire en moins bien une expérience vidéoludique ? Pas sûr.
Nomade bobo
Bah oui, on se dit que l’avantage de la PSP c’est d’être nomade et c’est vrai. Mais le problème, c’est que cette console ne l’est pas vraiment. Automonie insuffisante, carosserie de luxe super vulnérable aux rayures, disques UMD mal protégés, taille “J-LO” incompatible avec une poche ou une démarche naturelle… La console et ses jeux nécéssitent une pochette et des accessoires pour pouvoir réellement mettre le bout du nez hors de la maison. Pour un utilisateur de Game Boy ou de DS (grosse et laide comme un tank, mais ne craignant rien), c’est plutôt lourd en logistique.
Et le multimedia ?
A la sortie de la PSP, je l’interrogeais dans un article sur l’avenir des films : comment Sony pouvait-il sérieusement penser aux films vendus en UMD pour créer une nouvelle source de revenus ? Je n’imagine pas un gamer lâcher 20 euros pour avoir un film de qualité au mieux équivalente à un DVD mais sans les bonus (faute de place), sans le son 5.1 et sans la possibilité de le voir – pour le moment – autre part que sur sa PSP. Et surtout, vous vous voyez tenir une console 2h00 dans les mains pour regarder un film ? Moi, non et c’est sur ce point que je rejoint pour le moment Steve Jobs qui retarde la sortie d’un iPod vidéo. De plus, le catalogue des premiers UMD est clair : action, série B et action. Nice. Pourtant, des études américaines ont montré que la vente des UMD allait au delà des espérances de Sony. Ah ? Raison : les joueurs ne savent pas quoi acheter en attendant la prochaine vague de jeux. Ah. Concernant le mp3, la PSP le fait plutôt bien, sans pourtant atteindre l’agrément d’un bon baladeur dédié.
Allez, relèves-toi, je t’aime bien quand même
Le réquisitoire terminé, je regarde toujours avec tendresse mon petit terminal blanc céramique, qui tremble encore de mes critiques. Qui aime bien châtie bien dit-on, mais moi je châtie sans vraiment aimer. Le véritable intérêt de la PSP viendra selon moi des différents Hacks et Homebrews qui sortiront dès que la sécurité du firmware 2.0 aura été déplombée. Jouer à des émulateurs, faire de la domotique, matter des animes et des séries en divx (qui me semble plus pertinents vu leur longueur) voilà qui sonne bien plus comme de la pornographie pour geek en moi ^.^/.
La puissance de la bestiole et son incroyable écran auront peut-être alors une vraie utilité. Oh bien sûr de superbes jeux jeux sortiront sur PSP et je réviserai en partie (ou totalement) mon jugement. Reste que pour l’instant, la PSP est un formidable potentiel, une bestiole attachante mais décevant, puissante mais très perfectible, dont on attend impatiemment de vraies choses.
Game On*.
* sur un air de “Amen”
Update : voici d’autres images
Tetsuya Mizuguchi prend la pose avec son Lumines.
La PSP Ceramic White s’accorde d’autant plus avec les UMD
De dos, t’es belle.
Notez ce fameux rendu “plein” des boutons, moins classe que la transparence de la version black.
Rien à dire, l’embout d’alim jaune, ça ne le fait toujours pas.
Allez, dis au revoir au gens ^.^/
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