Hier soir, en sortant de REC (ces films me tueront un jour), en sortant d’une journée pourrie, en sortant d’un resto jap’ à l’humour pourri, je suis enfin seul avec elle.
Chez elle.
Houlà, drôle de sensation. C’est la première fois que ce n’est pas chez moi, mais “chez toi“. Suivre ton amoureuse, découvrir un quartier, un hall d’immeuble, la disposition des boutons d’étage d’un ascenseur.
Voir tel type de clef s’enfoncer dans tel type de porte d’entrée. Entrer, jauger l’entrée, le style, le volume. Je ne dis rien, mais je suis hyper sensible à toute forme d’information et de stimuli. Mini tour du proprio, je me sens un peu bizarre.
Nous arrivons dans sa chambre, je scrute tout, elle me scrute.
“– C’est juste que cela fait très longtemps que je n’avais pas dormi chez quelqu’un. C’est… Etrange, en fait.”
Je me sens un peu perdu, assailli par l’histoire de ces lieux, la, les vies qu’ils contiennent, je m’en imagine déjà des dizaines en regardant partout, en enlevant mes vêtements.
Elle me regarde avec cette expression typique, celle qui se fout gentillement de ma gueule et de mes surintellectualisations. J’adore ce visage. Et je me recentre dessus. Si beau, je me laisse enfin aller.
Qu’importe le flacon, voici mon ivresse.
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