Elle est partie au ski, sans moi ce coup-ci. Malade, émo : pas dans les meilleures conditions pour me casser la gueule en snow tous les 100m.
Puis elle restera pour aller voir son père à Lyon. Ce qui me laisse 5 ou 10 jours seul à la maison, selon si elle revient entre temps à la maison.
Le sentiment premier et présent, c’est la tristesse. Je me sens seul, un peu merdeux. Pourtant, je m’occupe comme d’habitude, un soir de célibat : dîner sans fin, 33 (oui) onglets ouverts, la télé partagée entre Confessions Intimes, Touch (cheap), Alcatraz (super cheap), Black Swan (bien, mais pas maintenant), Lightroom, une chronique dans les tuyaux, du newsgroup à fond, un quart du salon chamboulé pour une photo, quelques BD en retard et l’iPad qui diffuse des shoutcasts Starcraft II en fond.
Baigné dans cette opulence de contenus, je me sens pourtant délaissé, délaissant. Vous savez, cet état où vous êtes chiants parce que vous n’avez envie de rien et que vous vous bafferiez bien, si vous étiez un de vos potes.
Tu as envie de voir tes potes, mais ça te saoule de les lancer, ta nana te manque mais tu es bien là, un peu seul, tu regardes ta liste de “je vais faire ce truc à fond quand j’aurais enfin le temps” et tu la plies en quatre et tu te la mets dans la poche, ta liste. Bref, tu n’es pas fréquentable.
*Petit interlude en forme de message aux mecs qui gèrent l’habillage musical des émissions de merde que je regarde actuellement: “comment vous faîtes pour avoir tellement bon goût et bosser pour de telles bouzes ?*
Ce week end, j’ai envie de faire de la musique. Je tâtonne et bidouille depuis quelques semaines, vu que mon petit frère fait de la musique, le mec de ma soeur fait de la musique, ma chérie et ses potes font de la musique. Je bouffe des tutos Live, lurke les forums Traktor, squatte iMaschine.
C’est fascinant, de découvrir un nouveau domaine. Tu es aspiré par ta soif de savoir, tu lis, bookmark, mémorise, wikise, teste tout : Gaming, cartes graphiques, connectique, sono, home cinéma, sneakers, dev, photo…
Il m’arrive régulièrement de m’attaquer à un nouveau champ de savoir. J’ai parfois l’impression que la découverte et l’apprentissage m’intéressent plus que la discipline elle-même. Un peu le syndrome Lego, où tu t’amuses plus à comprendre et construire le modèle que de vraiment jouer avec.
Je n’ai pas encore sorti autre chose que des beats de deux mesures tout basiques, que je suis déjà en train de télécharger des centaines de samples et acapellas, bien vérifier quelle est la meilleure connectique entre XLR et Jack 6.35, ou installer des versions d’essai de 4 logiciels pros. Et je viens de recevoir mon nouveau joujou pour produire des mix et de la zic. Opulence d’objectifs. Ca me rassure, je crois.
Me voici un peu plus serein, il est l’heure d’aller dormir.
Des bisous les musicos(cas ?) et les couche-tard.
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