//1.a – REFUSER TOUTE HYGIENE EDITORIALE
C’est la période. Je n’ai pas le temps ni l’envie pressante d’écrire. Même pas le temps de parler de Core et Head, les deux derniers thèmes de Divide. Sauvé par les Liens Liens Liens par manque de concentration pour un vrai article, à la lutte sur Lense…
Sans oublier ce même Blog. Mais dans ce cas, c’est en fait sain, car un vrai blog (au sens journal perso) ne doit pas avoir d’hygiène éditoriale, mais bien suivre la vie et les envies de son auteur, point.
L’envie reviendra sûrement, avec un petit mot à propos de ma nouvelle patronne, Deedee, une bloggeuse que je ne peux qu’aimer : reine des faux plans, junkie/dealeuse de thé bourgeois, ultra bavarde et pimpante, c’est implacable.
//VII. NETWORKER A L’ENVERS
Tiens, c’est étrange, je croise aussi beaucoup de bloggers que je n’aime pas, ces derniers temps : Thomas Clément lors du Podcast AZ, Mathieu de Blographic à l’excellente soirée Retro Gaming, sans oublier mry. La sphère blog (non, ce n’est pas du verlan) exacerbe tellement les égos et les à prioris que l’on en vient vite à cerner une personne uniquement à travers son blog. Le truc, c’est qu’un blogger n’est pas souvent le reflet parfait de son blog, on risque donc de juger à tort plus qu’à raison. Genre, je suis sûr que le Mathieu est adorable.
Le contre-truc, c’est que je milite pour que les gens ressemblent et soient à la hauteur de leur fantasme image du net. Je préfère détester des personnalités fortes que vaguement croiser des gens polis et tièdes.
Si je n’ai pas eût le temps de vraiment discuter avec Thomas ou Mathieu (c’est limite lâche, je trouve), j’ai pris un thé avec mry avant-hier. Ce bonhomme, j’ai vraiment du mal à me l’encadrer depuis que je suis le milieu : Plus ou moins sulfureux dans les bouches à oreille, auteur de podcasts qui me laissent perplexes, d’inclinaisons politiques éloignées des miennes, propriétaire d’un combo header affreux/myriade de plug ins, rattaché à la ridicule bande autoproclamée des Barons de la Blogosphère, le mry cumulait beaucoup à mon goût.
Mais l’homme possède des qualités, dont celles, essentielles, de jouer le jeu à fond, de tenter de vraies choses avec son égo, de refuser la fadeur, de ne pas faire l’unanimité, d’accepter le casse gueule et donc de m’inviter à partager un sachet de thé – sachant que je ne le saque que très peu.
Bref, nos crèves et l’amour des discussions gratuites et franches du collier nous ont offert un chouette moment. Evidemment, mry ne sera jamais mon potolol, mais je pense que ce n’est pas plus mal comme ça : c’est finalement plus rare et excitant de rencontrer un blogger assez joueur et entier pour vous inspirer sans détour antipathie et respect, étonnement et intérêt. A la revoyure.
//Article 41.7 : B(L)OGGER, IRL
Dans le genre blogger polémique, je veux le père Cassard, mais oui. Au détour nocturne d’une absinthe, d’un choco chaud et d’un clochard, nous avons échangé tant bien que mal nos projets propres, sous le feu nourri des critiques de Stéphane (“T’as été couilles molles dans ton post sur Spreadshirt !“) et des vannes stratosphériques de Julien et Theo.
A travers le trio de l’enfer de la bière donc, j’ai pu discuter hors mail avec ce bonhomme pour qui j’ai une sincère empathie (comme toute la France, je crois) mais aussi un vif désir de m’émanciper. Syndrôme laFraise bien sûr, mais aussi par rapport à mon projet.
Après avoir appris, puis interrogé, discuté le sien, j’ai regardé le, les objectifs de mon projet avec un regard nouveau. C’est étrange. Patrice est en train de murir une entité risquée, sympathique, unique et encore f(l)ou. Je vise de mon côté des choses très simples, claires, définissables en terme de business et de gestion.
Je ne serais pas un peu complexé là ? Avec le recul, pas vraiment. Je me dis que je me lance dans mon premier projet d’entrepreneur (oui, c’est une boîte) et que ce dernier mêle fortement beaucoup d’éléments faisant partie de mon passif. Lui passe la seconde, tout neuf, j’ai l’impression d’être en retard. Et la case laFraise plannera toujours sur moi comme un complexe vis-à-vis de son père biologique.
Il n’empêche, en y repensant ce soir, j’envie les yeux de petit garçon de ce seigneur de la dilletante lorsqu’après un long exposé, il te demande, anxieux et impatient “alors, tu penses que ça pourrait marcher mon truc ?“. Bon ok, il était un peu fait, mais quand même.
//Préface : NE JAMAIS SOUS-ESTIMER LE CRO MEUGNOON POUR LA CONCLUSION
Evidemment, je suis parti du postulat que je n’ai pas envie d’écrire car c’est un geste politique, pour au final tartiner encore -.-;
Pour parler aussi de gens qui bloggent et qui, d’une manière ou d’une autre, détonnent dans ce paysage un peu trop condescendant à la surface.
Qu’on l’aime ou non, voici donc comment on reconnait un vrai, un bon blogger. Il vous parle comme il vous écrit : droit dans les yeux.
Up : Top 10 Tips for new Bloggers from Original Blogger Jorn Barger (merci bibi), plus un débat sur les 10 ans du terme blog
Des réactions ?