Week End enrichissant.
J’ai découvert une partie de la blogo/twitto sphère, celle des web entrepreneurs et réseauteurs lors de cet E1S2. Sans surprise, cette communauté fonctionne comme toutes les autres: ses liens, ses amitiés, ses rivalités, ses tocards, ses ragôts, ses mascottes. Tout comme les modeuses, les geeks, les cuisinier(e)s, les bédéistes.
Mon intérêt personnel résidait ici dans mon statut de jeune entrepreneur balbutiant, avec Lense et Decate. Et j’ai compris que je ne suis pas entrepreneur. Pas vraiment, pas encore, au choix. Sensation étrange.
Car très honnêtement, toutes ces histoires de lancement et d’accompagnement de projet, d’acquisition de traffic, de croissance, de stratégie, de valorisation, de CRM, de sortie à 3 ans… Cela me paraît un peu loin. Je réalise bien à quel point c’est passionnant et plein de passions, addictif. On dirait un grand jeu vidéo, sans péjoratisme aucun.
J’ai goûté et zappé plein de notions et d’approches durant ce week end, un festin pour n’importe quel néophyte curieux. Mais je me suis aussi senti un peu loin. Naïf ou romantique, j’ai une vision très basique et non calculée de mes projets et j’ai bien compris ce week end que le taux de survie de mecs comme moi approche celui d’un hérisson traversant l’autoroute du Soleil sans gilet jaune.
Il me manque tellement de facette ! Entre le gestionnaire, le financier, le producteur, le monétiseur, le commercial… C’est pour cela que les gens s’associent et que j’aime aller chercher des talents et personnalités complémentaires. Mais l’entreprenariat, c’est quand même un pays étranger: je prends beaucoup de plaisir à le visiter, en prendre la mesure et les cultures, mais j’ai l’impression de rester un touriste, que le mal du pays sera inéluctable. J’aime les projets, peut-être moins l’entreprise.
J’ai également appris que les premières expériences sont souvent (et de manière prévisibles) pensées pour durer une vie et se vivent au final pour essuyer les plâtres. Cela me laisse songeur. L’excitation et l’ambition le disputent au vertige et la mise à distance instinctive. Depuis quelques temps, je pensais à changer ma petite entreprise de fond en comble, me voici un peu chamboulé. Trop de nouvelles pistes et d’impasses s’offrent à moi dernièrement.
Il me faut réfléchir cette nuit, sans agir. Demain attendra bien pour entreprendre quoique ce soit.
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