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Insterstellar, le kitsch astrophysique

Culture  •   10 années

Je ne sais pas trop quoi penser d’Interstellar, peut-?tre est-ce parce que Nolan s’est un peu envol? dans ses th?ories.



En ressortant de la salle, j’ai bien eu le sentiment d’avoir vu un Christopher Nolan, avec ses forces (ancrage dans un univers et un visuel cr?dibles) et ses faiblesses traditionnelles (America ! Sentiments qui touchent le divin !), mais les vues sur le passionnant?cas des trous noirs?me font d?finitivement tiquer.

Je les trouve si maladroites, ou kitschs, ou d?s?quilibrant le reste du film, qu’elles repr?sentent peut-?tre aussi la limite de mon intelligence et de mon imagination sur le sujet.?J’ai beau m’?tre toujours int?ress? ? la chose, mon intellect semble buter sur les possibles et les mani?res ici ?nonc?es. Un peu comme le cerveau humain peut se voiler la face devant les horreurs du monde, pour ne pas sombrer dans la folie et la d?pression.

Je ne sais donc pas trop quoi penser d’Interstellar, mais peut-?tre est-ce parce que je suis un peu vex? dans ma t?te.

update : voici le r?sum? du film. C’est beau et obscur comme un trou noir.

update 2: et une synth?se encore plus compl?te de FastCo (merci Tibz), que je suis encore plus perdu.

Des réactions ?

  • Michel

    Le film reste cohérent dans sa globalité, c’est juste le point de départ qui est “fantaisiste” quoique plausible (seul l’avenir nous le dira). Après, c’est sûr qu’il subsiste quelques moments “borderline” mais les surprises s’enchaînent bien. Adoré la scène finale (hangar) qui rattrape largement le reste pour moi (même si le début dans les champs reste bien sympa aussi).
    P.S.: les robots valent vraiment le détour.

  • http://www.monsieurlam.com Lâm

    Tout à fait d’accord sur les robots, vraiment innovants et crédibles à mesure que le film passe…

    Quelle scène du hangar ?

  • Jonathan

    La scène de fin au air de starbuck dans Battlestar.

    Tu me parle pas d’émotion ? tu n’as pas vibré au son de Zimmer , des images a tomber et des trouvailles scénaristiques (bon un peu similaire à Contact )

  • djakk

    Il y a des trous noirs dans Valérian ? (<- la base de nombreux univers de SF, comme Star Wars et le 5e élément)

  • Michel

    C’est bien cette scène-là, Jonathan. Absolument d’accord pour l’émotion et la qualité des vfx. Cependant la musique m’a moins emballé personnellement (hormis le petit air pendant l’action).

  • Ced_

    Je l’attendais et j’attends encore de le voir pour me faire un avis mais je pense que ce sera toujours moins fantaisistes que les gros block buster ou autres Rolland Emerich qui aiment quand ça explose de partout et sans raison.
    Pour le coup j’avais lu un article comme quoi Monsieur Nolan avait confié à une équipe de chercheurs de modéliser les trous noirs du film, et qu’ils se sont apparement rapprochés d’un truc très réaliste.
    Ce que je ne comprends pas, c’est comment on peut (en visu) avoir un disque “d’accrétion” horizontal (celui là ok) ET vertical. Pour moi si tout tourne autour du truc, soit on a un disque horizontal soit une bille lumineuse.

    Mais bon tout cela me dépasse et je me dis qu’il y a quand même des gens sérieux qui ont bossé dessus… Je verrai bien, ça m’empêche pas d’aimer l’image.

    (Hey salut au fait, ça faisait un bail!)

  • http://www.monsieurlam.com Lâm

    Ca va ? :)

    Sur le disque, la représentation est de toute façon fausse, car ce disque est censé être hautement asymétrique. Il a été retravaillé pour des raisons esthétiques, apparemment.

  • Ced_

    ah d’accord, de toutes manières je pense qu’on est pas près d’en faire une observation directe ou indirecte!

    Sinon ça va bien merci :)
    Je lis toujours tes posts de temps en temps mais je reste spectateur des échanges

  • http://tibz.co Tibz

    L’image n’est pas 100% correcte: le premier passage aux alentours de Saturne se fait par un trou de ver (wormhole) est non pas un trou noir (black hole).

    Pour un autre infographique détaillé, c’est chez Fast Company : http://c.fastcompany.net/multisite_files/fastcompany/inline/2014/11/3038293-inline-i-1-interstellar-timeline.png

  • Marc

    A vrai dire je n’ai pas compris ce que les gens ne comprenaient pas dans ce film. Il m’avait fallu deux visionnages pour bien tout capter à Inception, mais là j’ai trouvé le déroulement assez clair.

    Le rendu du trou de ver (en gros, un téléport) est effectivement bien plus logique que la représentation habituelle en forme de sablier. Nolan prends même le temps d’une explication et d’un dessin pour ceux du fond qui auraient du mal.

    Quand au reste, c’est simplement la théorie de la relativité restreinte (là encore, bien réexpliquée) mise en application : l’intervalle de temps séparant deux événements dans un lieu est mesuré par une quantité différente dans un autre lieu si celui-ci est en mouvement par rapport au premier > une horloge en mouvement semblera ralentie par rapport à une horloge identique et immobile.

    Pour terminer sur le trou noir, eh ben… ça m’a surtout laissé l’impression du refus d’obstacle. Explication simpliste (les trous noirs sont des inventions de l’Homme du futur, qui aura maitrisé l’espace-temps) qui permet de se débarasser du sujet. On est clairement plus du côté fiction que du côté science sur ce coup là.

  • Sylvain

    Alors autant pour un film comme Primer, si complexe et si mindfu(k que non seulement l’infographie est indispensable, mais qu’en plus il faut bien le mater 7 fois avec le truc sous les yeux en mettant pause à chaque voyage dans le temps pour suivre les protagonistes du bout du doigt sur sa feuille de papier ; autant Interstellar est méga simple à comprendre bordel. Même plus simple qu’Inception.

    Ce qui m’a rendu fou, et qui a scotché la salle, c’est le traitement de la relativité restreinte. C’est un concept qu’on a tous vu ou étudié, mais le voir en application comme ça… merde quoi, ça fout une grosse boule.

    Pour le trous noir, pas d’accord pour le côté plus fiction que sciences.

    1. D’abord, tout ce qu’il se passe en dehors, la manière dont il est matérialisé, le principe d’horizon, d’étirement et de compression du temps, ainsi que la singularité, ça va dans le sens des théories actuelles. (voir cet article de Slate : http://www.slate.fr/story/91465/interstellar-dix-commandements-trou-noir ). Peut-être sur l’esthétique oui, ils se sont un peu fait plaisir.

    2. Le délire de la bibliothèque, c’est une “interface” créée effectivement par des humains du futur pour rendre un univers en 4 dimensions compréhensible pour un pauvre Cooper qui n’en connais que 3. Là où Nolan prend une liberté, c’est qu’il pose le postulat que la 4ème dimension est celle du temps, et que l’on y voyage grâce à la gravité. Mais encore une fois, je vous invite à mater cet extrait où ce bon Carl Sagan – dans le Cosmos de l’époque – nous raconte un peu ce qu’il sait à propos des dimensions (comme si on avait 4 ans, heureusement d’ailleurs) et finit par une ouverture en présentant ce que “pourrait” être la 4ème dimension, en nous présentant – guess what – le Tesseract.

    https://www.youtube.com/watch?v=UnURElCzGc0

  • Sylvain

    (avouez Carl vous a mindfucké hu ?)