Twitter cache bien son jeu : sous couvert de nous limiter à 140 signes, il favorise à écrire assez naturellement et donc, beaucoup. Et si l’on additionne tous ces brins de pensées, la masse de signes produits se révèle assez énorme.
La preuve avec le site All My Tweets, qui récupère vos 3200 derniers écrits (Twitter limitant les archives accessibles à ce nombre).
J’ai récupéré les miens et demandé à Julien de les formatter en un seul et unique bloc de texte de cette masse de :
– 3211 tweets exactement
– environ 11 mois d’activité sur le réseau
– 296626 signes pour 52493 mots (ou environ 200 feuillets pour le journaliste que je suis)
– beaucoup le liens (raccourcis) internet qui faussent un peu le calcul d’effort d’écriture
L’archive, qui représente un gros tier de mes tweets, se trouve sur cette page (sinon la longueur fait sauter mon flux RSS)
Je n’ose imaginer la taille d’un bloc de contenu issu de mes quelques 10800 tweets, ou de certaines timelines dépassant allègrement les 60000, 70000 interventions…
Cette masse quantitative, fragmentée et continue montre bien que le débat ne se situe plus autour du fait que nous écrivons plus (+) ou n’écrivons plus (-) au sens traditionnel du terme, mais que l’écriture n’a jamais tant incarné l’oral. Et que nous sommes toujours de grandes gueules.
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