Ceci n’est pas seulement un post sur le service à la Baleine et aux oiseaux.
C’est aussi une FAQ mixée avec une profession de foi mixée avec mon loltoshop chouchou du moment : le trollquote (une citation couplée à un auteur ET une photo incorrects), pour rendre hommage à la twittosphère française (si vous ne comprenez pas, cliquez sur les “+”).
Cela fait un bout de temps que j’ai envie d’expliquer comment je tweete. Non pas pour montrer la voie, comme dans un bon toptuto qui se respecte, mais plus pour me justifier. Et puis comme j’aime déborder et ne pas aller me coucher, je développe et m’égare.
Attention, vous risquez de lire un peu plus que 140 signes.
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//JE FOLLOW PEU
C’est la première chose qu’on me reproche, et ça se comprend : je ne suis que 11 comptes – dont 2 sont mes projets et 4 des inconnus. Pourquoi ces personnes ? Parce que j’aime leurs tweets, toujours bons. Ce que j’aime aussi, c’est la notion de rythme induite par ce manque de sources.
Le flux constant, c’est cool, mais c’est fatigant. Tu lâches Twitter deux heures et poum, c’est la panique, tu as loupé une masse de status, tu scrolle comme un cochon pour être sûr de tout rattraper, tu vas même jusqu’à ressentir de la culpabilité de ne pas voir tout lu, comme à l’apogée des RSS.
Ici, lorsque j’ouvre mon Twitter, il a pu se passer des heures sans aucun tweet, et cela me repose. Et toute nouvelles update est un petit évènement, c’est agréable. Dans un élan de folie, je pense suivre bientôt un 12e compte.
Avantage corrollaire mais ultime à l’usage de ne pas follow tout le monde : on ne se retrouve pas torturé quand on veux unfollow sans vexer l’autre twittos. Quand je vois des potes qui se coltinent des comptes qu’ils n’aiment juste de peur de se faire griller ou d’être unfollow en retour, je soupire en souriant.
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//J’UTILISE UN SECOND COMPTE
Mes amis et les autres comptes “représentatifs” qui m’intéressent, je les suis quand je peux sur mon second compte (les listes n’existaient pas et ne sont toujours pas gérées par certains clients), et ça me va très bien. Je n’ai pas le temps de lire régulièrement une Time Line alimentée par 100 twittos pour la plupart actifs, j’ai fait le deuil de l’exhaustivité.
Je me fais donc une dose avec ce qui est visible. Voici donc mon régime : Un compte que je lis comme je bois un bon thé et un compte que j’avale parfois goulument, comme un gros paquet de biscuits.
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//JE NE REPONDS PAS
C’est un peu le point de départ de ce post. Parce qu’en plus de ne pas suivre, je pousse le vice à ne jamais répondre sur Twitter. Du coup, on me traite de snob. C’est vrai, dans le sens où je passe outre une possibilité et des gens qui viennent vers moi. Mais il ne faut pas confondre les choses. Je ne suis pas snob ni antisocial sur le web. C’est même l’inverse.
J’ai un blog, sur lequel je réponds régulièrement. J’ai un Facebook sur lequel je réponds. Je fais vivre Lense et Decate tous les jours. Et sur Twitter ? Je gère ou suis pas deux, mais cinq comptes : MonsieurLam, MadameLam, LenseFR, Decate, 0619571992.
Et nouveauté depuis quelques jours, je tweete de manière professionnelle, puisque je m’occupe des comptes Twitter et Facebook du nouveau magazine Memo (please follow ! please like !).
Il y a donc un manque de temps évident pour répondre également sur Twitter, surtout que cela peut vite devenir l’essentiel de votre activité. Ne pouvant répondre à tout le monde, je préfère ne pas répondre du tout, histoire que ceux qui auront été “snobés” ne viennent pas me faire chier avec des “mais tu me réponds pas A MOI ?“. Il y a donc le temps, mais il y a également l’envie.
Car Twitter est super mal foutu pour les échanges. A force de tous se répondre les uns les autres, on transforme les timelines en messengers ambulants et imposés à nos followers. DM mis à part, il n’existe aucun système de topic, de commentaire, de thread comme sur les autres plate-formes de discussion et c’en est exaspérant. De simples filtres dans les préférences pour cacher tout reply, ce serait le minimum du bon sens.
J’en suis ainsi venu à unfollower des bons Twittos parce que ces derniers sont devenus des “noeuds” de tweets : ils répondent et discutent tellement avec mes autres following que juste les virer réduit quantitativement ma timeline de moitié. Nekkoto est bon exemple.
J’adore donc Twitter, mais comme une source de découverte et d’expression, pas comme un réseau social : D’autres font bien mieux.
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//JE NE LIVE TWEET PLUS
Rapidement : Le Live tweet (ou “LT”), c’est chiant, c’est dit. La pratique du commentaire d’émissions est très rigolote en elle-même, mais c’est juste insupportable de voir sa TimeLine ensevelie sous des bouts d’observations abscons avec un même tag. Je ne me vois pas faire chier tous mes followers avec mes hurlements de joie sur Confessions Intimes !
Certains twittos pensent que leurs commentaires sur “Qui Veut Epouser Mon Fils” font rire tout le monde, mais c’est faux : les trois quarts ne pigent rien ou ne regardent pas l’émission. Mais se voient imposer des dizaines de tweets qui, cumulés à d’autres twittos, en font une centaine chez vos followers.
Si on veut commenter, on déplace la chose pour laisser le choix aux gens : on crée un post sur blog, un CoverItLive ou Paf le Chat et on s’éclate avec ceux qui veulent s’éclater avec nous.
J’ai déjà live tweeté quelques trucs, c’est évidemment rigolo à faire, mais ce n’est pas cool pour les autres, donc stop.
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//JE NE MATTE PAS MES STATS
Si si, c’est possible. Il suffit de ne regarder Twitter que via un client et hop, on ne voit rien. J’évite au maximum de checker mes stats tout comme je ne regarde pas mes stats de blog non pas parce que j’en fous, mais au contraire parce que si je commence, le gamer en moi, celui qui court après les levels et les achievements depuis 25 ans, le gamer va prendre le dessus et je vais tomber à coup sûr dans l’obsession et la dépendance.
Du coup, je n’avais pas regardé mes stats depuis un sacré bout de temps (j’exagère) – et je l’ai fait pour ce post : 10000 followers, 6000 tweets, 0 replies et quelques RT en 3 ans. Bien. C’est beaucoup plus que je ne le pensais et paf, voilà : je commence à y penser. Gniii
Mes amis, ne regardez pas vos stats, elles vous réduiront à l’état d’esclave avant que nous n’ayez tenté de virer TwitterCounter et autres mesureurs de zizis de vos bookmarks.
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//… MAIS JE STALK
La beauté du stalking dans Twitter tient parfois à un soft. Ici, le client iPad de Twitter. Une véritable merveille, sûrement la manière la plus agréable de lire Twitter, mais surtout de s’y perdre, de cliquer sur un pseudo, puis un autre, d’aller voir ses followings, son microcosme…
Car la structure de ce client empile les nouvelles pages par la droite, comme dossier de feuilles. On peut donc s’égarer, reprendre son exploration à partir d’un certain point , repartir sur un autre embranchement etc. Et là, Twitter devient un bonheur. J’aime découvrir des vies, ne pas tout comprendre, voir que d’autres sphères de la Twittosphère existent, sont super actives, ont leurs clashes, leurs leaders etc… On a souvent l’impression d’avoir une vue d’ensemble de la Twittosphère via sa ses following, c’est faux. Ouvrez des comptes au hasard, cliquez de lien en lien, c’est vraiment vertigineux.
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//ET J’AIME TWITTER
Clairement. Je suis fan de Twitter depuis mon inscription et ce service est celui qui squatte le plus mes journées et mes soirées. C’est drôle, féroce, fin, bourrin, c’est l’apothéose du bon lien et de la bonne phrase. Il se trouve simplement que j’en prends certains aspects et refuse les autres, surtout le côté social. Car je persiste : Twitter n’est pas une bonne plate-forme sociale.
On me dit souvent que ma pratique très égoïste et limite autarcique me coûte beaucoup de followers, le Graal local. Mais je ne me suis jamais lancé dans Twitter pour amasser ces derniers comme des Pokemons ou collectionner RT, mentions et autres tops.
Je préfère avoir des followers (et quelques bots) qui me suivent parce qu’ils ont simplement envie de me lire et qu’ils n’attendent rien en retour, que d’attirer les crevards du followback et du buzz. Et lorsque je follow une personne sur mon second compte, je n’attends rien d’autre d’elle que de la lire avec plaisir.
On en revient aux fondamentaux : lire et écrire 140 signes, c’est pour moi déjà tout un programme. Et avoir façonné une approche toute personnelle et largement perfectible d’un service, c’est la meilleure preuve que ce dernier signifie beaucoup et est totalement entré dans la vie de l’utilisateur.
Vous pouvez donc m’en vouloir de me la jouer cavalier seul, mais vous ne pourrez pas me contester mon amour de Twitter.
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