(hires en cliquant sur le lien)

Toujours dans mon envie de retrouver de la photo humaine, j’ai récemment acheté le Sony Nex5 et lui ai collé les optiques de mon M, pour voir.

J’adore.

La question qui se pose maintenant, c’est celle de la taille. Vous le savez, la Photo est un sport hautement phallique, même si la montée en force des filles tend à minimiser cet aspect. Pas un jour ne passe sans croiser dans la rue un “photographe” avec autour du cou, son zoom x10 déroulé au maximum. Le summum de la concentration au m² se trouvant au salon de la Photo.

Mais il n’empêche : l’image reste dans l’inconscient collectif. Bigger is Better. Débarquer chez un client en lui montrant son Nex ou même son M engendre de manière automatique un levé de sourcil.

“C’est ça, votre matériel ?”
“Oui. Et ça marche très bien”
“Mais, vous êtes sûrs ? Par rapport au reflex, je veux dire…”
“Ce sont les mêmes capteurs, des traitement électroniques de même niveau, d’excellents objectifs, vous savez”
“Oui oui, ok…”

Il ont beau savoir, la pillule passe bizarrement. En fait, le culte du gros reflex dépasse la sphère de la course à la quequette des photographes. Du coup, j’ai beau être sûr de moi et de mon matos, je me sens limite honteux et pas crédible avec mon combo de petits appareils nerveux. N’est pas Richardson* qui veut…

Je garde donc un gros Nikon D300S dans mon arsenal, alors que je n’ai pas sorti ce (très bon) boitier de son tiroir depuis des mois. Il est devenu ma caution “pro”, que je sors pour faire croire que je bosse avec. Mon gros zizi qui rassure, quoi.

En relisant cette dernière phrase, je mesure (sic) le ridicule de cette situation. Allez, mise en vente du Nikon lundi prochain. Weight matters.

Note : suite à vos commentaires, je précise : le reflex reste la solution photo la plus efficace du monde, nous sommes tous d’accord. Je n’ai juste pas spécialement besoin de toute cette puissance, 90% du temps.