En ce moment, ça devient malsain. Je lis certains “bloggers”, regarde certains “photographes”, évalue certains “experts / consultants”, ça me fout un peu la nausée.
Nausée, parce que leur nullité affligeante jette l’opprobre sur ces domaines,
Nausée, parce que je suis aussi tout cela – un putain de blogger photographe consultant,
Nausée, parce que je deviens un vieux con qui pense détenir la vrai définition des choses,
Nausée, parce que je prends un plaisir croissant à faire ma petite revue de presse de la honte.
Une fois parfois, puis une fois par mois et l’autre jour, j’ai failli me créer un petit dossier RSS dédié. Pour trouver avant mes potes le post le plus foireux, les photos les plus ridicules, les “about” encore plus poseurs que le mien. C’est au moment de nommer ce dossier “les Winnzers” que je me suis rendu compte de ma connerie, analogue à celle que je considère la leur.
Ce temps de la critique facile, c’est du temps perdu sur la création, la production. J’en connais également qui perdent tellement de temps à se moquer qu’ils n’en n’ont plus pour produire eux-même.
Et puis aujourd’hui, la critique n’est même plus facile, elle est stérile, puisque soumise à grande loi du buzz (“parle de moi en mal, mais parle de moi”). On tourne en rond, je tourne en rond.
Du coup, inutile de critiquer, j’arrête. J’avance dans mon coin, oeillères posées.
Mais d’un autre côté, se voiler la face et la fermer sous prétexte qu’on n’a pas le temps, c’est une autre lâcheté qui ne dit pas son nom. HUMM.
Bon, je continuerai de critiquer à l’envie – et cette note tourne parfaitement en rond. Peut-être qu’elle n’avait pas tant pour but d’analyser de manière constructive que de gerber quelque chose.
Et c’était une boule de poils. Je peux retourner miauler, griffer et dormir, maintenant.
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