Voyez ce paquet. Rien de familier ?
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//C’EST TOUJOURS LES MÊMES QUI RESTENT
Et oui. Il ne reste que des crocos jaunes. Si je vous avais montré un paquet contenant quelques crocos verts, vous auriez tilté : ce n’est pas logique, un truc cloche, sans vraiment pouvoir nommer le malaise. Et oui, vous venez de mettre un doigt sur une loi immuable de la sucrerie. On mange toujours les bonbons jaunes en dernier.
Si cette image date d’il y a un mois, le débat est reparti ce week end durant l’After de la Mini Lense Fnac. L’un des élèves avait rapporté le grand classique de chez Haribo : la Tirlibibi 750.
Alors que nous entreprenons de la ruiner en bonne et dûe forme, deux phénomènes – que dis-je : deux axiomes – se produisent comme prévu : les reglisses et les gélifiés jaunes commencent dominer dans la boîte, vu que tout le monde se jette sur les gélifiés verts et rouges.
Coline (Reglisse Lover assumée) et certains saboteurs (pris la main pleine de crocos jaunes quand j’avais le dos tourné juste pour me contredire) n’y changeront rien : à la fin d’une Tirlibibi, il ne reste que des gélifiés jaunes, puis des réglisses..
Le cas des reglisses est cependant différent : certains aiment, beaucoup d’autres ne supportent pas. De plus, même ceux qui aiment savent que des reglisses, il en restera toujours à la fin. Et se jettent donc comme tout le monde sur les gélifiés verts et rouges, puis jaunes.
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//LE JAUNE EN PERIL
Cette segregation est d’autant plus parlante qu’elle existe dans tous les bonbons…
– Prenez ainsi un paquet de Dragibus. Tout le monde se battera pour les rouges (et) ou les noirs, ne laissant au final les jaunes (verts et roses partant au milieu de peloton).
Et le goût n’explique rien, puisqu’il ne change pas suivant les couleurs. J’ai déjà effectué des Blind Tests Dragibus que personne n’a jamais passés, pour la simple et bonne raison que je leur faisais goûter deux roses, gniark gniark :) Mais revenons au Péril Jaune.
– Côté Bandos : tout le monde n’achète que des Verts et des Rouges (parfois des cocas), mais qui mange des oranges ou se rappelle même des jaunes ?
– Les doyens Regal’ad de Krema ? Même combat : c’est priorité fruits rouges, on verra plus tard pour l’Orange et le Citron.
– On retrouve même ce pattern de consommation dans les paquets de Schtroumpf : tout le monde cherche le Grand Schtroumpf, au grand dam de la Schtroumpfette et sa chevelure jaune pipi qui n’intéressera que les érotomanes. Et c’est peut-être l’explication : le bonbon jaune, ça fait un peu pipi chimique.
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//YELLOW BLUES
On se demande alors à quoi servent les bonbons jaunes. Après une mûre reflexion débutée en 1996 (qu’est-ce qu’on se faisait chier, en 96), je pense que les bonbons jaunes ont le même rôle que les feuilles de salade qui décorent les assiettes dans les restos : de l’esthétique pure.
En gros, la couleur jaune n’attire personne en matière de bonbons, mais un paquet de bonbons a besoin d’une palette de couleurs chatoyante.
Faites-en l’expérience et retirez tous les bonbons jaunes d’un paquet : soudainement, l’équilibre chromatique est rompu et l’humain se détourne immédiatement du sachet de friandises pour dramatiquement manger un truc équilibré.
Le gélifié jaune n’est donc que le Sidekick du bonbon, le sans ami, le suiveur, le dernier pioché à la recré pour les matches de foot bref, le nobody de la friandise.
… Un peu comme le Granolas pour les biscuits (ET BIM).
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