Yep, ça parle un peu sérieux, vous pouvez faire l’impasse et attendre le prochain post sans culpabiliser. En plus, je suis d’humeur étrange : peu de bold, de liens, pas d’images, c’est comme ça ce soir, c’est gros pâté au menu.
J’aurais bien écrit sur la Print Party de ce week end, mais je pense que pas mal de choses ont déjà été dites, montrées et vécues.
Pas grand chose à ajouter en temps que Lenser, si ce n’est évidemment “vivement la prochaine“. D’un point de vue organisateur et initateur du projet, cette Print Party fût très intéressante pour plusieurs raisons.
– Nous avons déjà pu découvrir apprécier la volonté des gens aujourd’hui via Internet. Dégôter 19 photographes amateurs ou pro mais tous bénévoles et volontaires, cela fait plaisir. Cela montre aussi que si les projets se montent plus facilement via ce média, l’activisme des gens me paraît aussi vraiment fort.
– Rassembler 200 photographes de tout horizons, de tous niveaux et avec plus d’un quart de filles, cela montre aussi l’engouement pour la Photo mais aussi que notre vision est bonne : casser les tabous et les barrières, ne pas toujours segmenter, nous fonder à la base sur l’enthousiasme plus que la connaissance ou les affinités sociaux-culturelles.
– Travailler avec une marque de manière ouverte et cool, cela me réjouit aussi beaucoup. Car Epson, comme toute grosse marque internationale, ne fonctionne pas aussi vite qu’un petit groupe turbulent de Lensers et ne connaît pas encore toutes les règles de la communication à l’ère des blogs. Nous avons bien sûr négocié, argumenté, proposé avec eux, mais au final, cela a marché et grâce à leur ouvertured’esprit, la Print Party a symbolisé ce que je recherche : un projet cohérent et surtout, un projet tourné vers le projet qui entraîne le reste.
Car au lieu de monter des opérations parce qu’on en a l’opportunité, je préfère attaquer le versant plus raide mais plus excitant : monter un projet autour d’un pitch, un projet qui fait sens et qui se vaut pour lui-même. Puis ensuite, trouver un partenaire pertinent ET ouvert. Cela demande plus d’efforts et cela paye moins facilement, mais je suis persuadé qu’à long terme, cette optique qualitative aura de vraies retombées financières et professionnelles. La Geek’s Live de ce soir en est un autre symbole.
Lors de la dernière Mini Lense, j’ai demandé à Mitsubishi un vidéo-projecteur pour le cours et à Pentax deux reflex pour les prêter aux élèves. Sans aucune contre-partie de liens ou de visibilité. Les deux marques ont accepté : j’ai bien sûr mis mes relations de journaliste dans la balance, mais cela s’est fait naturellement. Et nous avons vu certaines élèves adorer ces reflex. Cela montre aussi que les esprits s’ouvrent et que le fameux “retour” attendu par les marques peut s’opérer différemment. Nous ne demandons jamais aux bloggers participant à une Lense Party ou un Mini Lense d’en parler forcément ensuite. Nous ne garantissons non plus pas de nombre de visites sur le site de nos sponsors. Car c’est devenu compliqué, lourd et en décallage avec les nouveaux us et coutumes du net, tout simplement.
Souvent, les gens me demandent ce qu’Infuse sera. Ce sera ça. Une agence et une petite société d’édition de sites communautaires entièrement orientée vers le qualitatif. Cela vous paraîtra romantique et naïf, mais j’ai vraiment envie de lier l’utile et l’agréable, de gagner ma vie en m’amusant et en entraînant les autres avec moi.
Cela n’est pas une utopie, je pense sincèrement qu’on peut le faire. Quand je vois le nombre d’opérations de marques ultra cheap ou insultantes pour les bloggers, je me dis qu’il y a encore du boulot. Et quand je vois le nombre de bloggers qui se jettent sur ces opés cheap, je me dis qu’il y a vraiment du boulot.
Cela fait un an et demi que Lense à démarré, naturellement sur ce blog, puis dans mon salon, puis à travers un site et des évènements. Pourtant et contrairement à ce que l’on pourrait penser, nous cherchons à grandir lentement, mais de manière naturelle et solide. A laisser une vraie communauté grandir et d’aggrandir, à monter une équipe au bon rythme.
Nous ne newsons pas tous les jours, nous refusons la pub et nous continuons de chercher à inspirer tout restant un peu déconnants. Autant vous dire que je n’ai pas rédigé de business plan pour Lense :) Pourtant, cette ligne me semble pertinente et pleine de potentiel.
Organiser des batailles de tampons encreur, écrire “say nul” dans une présentation ou aller faire les zouaves en car dans le sud de la France, c’est évidemment ce qui nous éclate et nous motive, mais aussi ce qui, à terme, différenciera un projet d’un autre et lui donnera une saveur unique.
Depuis cette Print Party, 2 marques nous ont contacté. Rien n’est évidemment signé, mais je ressens ces signes comme des confirmations que nous prenons la bonne direction.
Cela n’a pas été toujours facile cependant. Autour de la croissance et des directions de Lense il y a eu des débats, des clashes, des départs, des erreurs. C’est le lot de toute aventure commune. Je veille à ne pas les reproduire et à apprendre, même si je me rends compte que je suis un peu un Control Freak ! Je me bats d’ailleurs contre cet aspect de ma personne pour ne pas intervenir partout, tout le temps. Je ne pense pas que ce soit un vrai défaut dans un projet, mais j’ai peur de devenir un ours tyrannique avec le temps.
Quand je vois ce que fait la team Lense tous les jours et sur les events, le ravissement et la fierté l’emportent sur l’envie de tout contrôler, retoucher, surveiller. Une bonne leçon à retenir.
Le projet Lense sert ainsi déjà de modèle et de mode d’emploi pour les futurs projets à venir, dont “DK8”, le site que je prépare avec Colorz : pour un peu plus le dévoiler, pensez à une synthèse naturelle entre Lense et ce que je voulais faire avec laFraise…
Un peu au ralenti, DK8 reprendra sûrement du poil de la bête lorsque les locaux que nous sommes en train d’installer avec Colorz, Anh et Fub’ seront prêt (ouais, je fais de la colocation pro). Et nous bûchons déjà sur le futur de Lense : prochain event, nouvelles features, du lol à tous les étages.
J’ai écrit un pâté ? J’ai écrit un pâté.
Des réactions ?