“Mais, vous savez qui je suis ?”
“J’ai un carton d’invitation !”
“Allo ouais Fab, tu me vois, je lève la main là !”
“Non mais arrêtez de pousser”
“J’ai un bracelet blanc, laissez-moi passer !”
“J’ai un bracelet orange, laissez-moi passer enfin !”
“Non mais ressors, vas voir le physio et dis-lui de me faire rentrer, putain”
“Ma copine est à l’intérieur, vous comprenez ?”
“Non mais on ne m’a jamais fait attendre comme ça pendant 45 minutes, c’est un scandale”
“Je suis Guillaume, je dois mixer dans 5 minutes, demandez à Greg et Matthias”
“Allez, on se bouge à la soirée Puma à l’Olympia, je connais la meuf du vestiaire”
“Mais, je suis écrasée contre la barrière, vous ne voyez pas ?”
“Attendez, moi aussi je suis un habitué du Baron”
“Mon magazine est partenaire de votre soirée, j’ai des droits quand même”
“On m’attends à l’intérieur”
“Je suis enceinte”
“Mais comment ils se sentent plus, les videurs”
“Euh, je fais la queue depuis assez longtemps donc tu dépasse pas, merci”
“Si tu rentres tu me bippes, je vais m’asseoir, plus loin”
A l’entrée de la Demolition Party, malgré la plus forte de concentration de VIP (tous plus que l’autre) au mètre carré du mois, les videurs débordés ne faisaient plus entrer personne, malgré les pass, les excuses, les gueulantes.
Les égos meurtris, vexés d’être parqués comme… comme des gens normaux, regardent avec envie et dédain les élus qui les narguent des fenêtres du Palace.
Du coup, j’ai abandonné et je suis rentré. Avec le sourire, tout de même : c’est toujours sympa de passer du temps avec Léo, quel que soit l’endroit, quel que soit le faux plan.
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