Ce soir à la DS in Paris, j’étais déchaîné. Euphorique, en demande de choses, rigolo, bête et entraînant.
Ca m’a sauvé. Parce que la soirée était mal engagée. Maintenant chez moi, au coeur de la nuit, les choses retombent et la frustration remonte.
Ce soir, j’ai été lâche. Avec moi-même : ce soir, je devais partir.
Depuis quelques mois, j’ai envie de disparaître un peu. Partir pour partir, ne rien prévoir. Mais ma vie me rattrape invariablement et me ramène à la raison, l’ambition, l’envie de, l’excitation. Je n’ai pas pris de vacances véritables depuis longtemps, je ne me suis pas retrouvé vraiment seul comme j’ai besoin de me retrouver seul, régulièrement.
En me lançant dans l’aventure de la création de boîte, je savais qu’un marathon allait succéder aux sprints finaux de ma vie professionnelle. Parfois, je fais le vide pour reprendre mon souffle. Enfin, je déclare faire le vide. Ca marchait, mais l’effet dure désormais trop peu de temps. Je n’arrête pas de faire des “micro-vides” pour souffler.
…………………………
Alors j’ai décidé de partir, l’autre jour, après qu’elle m’ai dit que je “n’arrête pas de faire le vide, dis donc.“. J’ai bouclé tous mes boulots, j’ai de l’argent, je suis libre.
Deux jours. Pas plus. j’ai juste besoin de deux jours absolument seul. Je sors de la boxe, je vais Gare de Lyon et je prends le premier train vers le Sud. Tout est calé, c’est parfait. Trop. A force de préparer mon évasion, je lui enlève sa fraîcheur, sa spontanéïté.
Hier, j’ai hésité. Puis me suis repris, ai même convaincu Pénélope du génial de la chose autour d’un verre. Et alors, des propositions pros sont tombées sur moi comme des minis coups du destin.
Et les excuses sont venues avec les coups de fil : J’ai dit oui à tout. Avec entrain. Je me suis convaincu que ces opportunités excitantes valaient bien de repousser ma Fuite. Mais une disparition ne se repousse pas de X jours : Elle se produit ou non. Il n’y a pas de nuances et je le sais.
J’ai respecté ma nature et j’ai renié mon fantasme. Je ne sais pas si je dois être déçu, en fait.
Ainsi, samedi matin, vous me retrouverez sur MTV et Game One pour commenter en voix off la cérémonie d’ouverture du Blizzard World Wide Invitational. Dimanche matin, je défilerai pour la nouvelle collection de Bernhard Willhelm. Lundi matin, je m’envolerai vers Milwaukee pour visiter le musée Harley Davidson. De retour jeudi, je me préparerai pour vendredi matin, coup d’envoi du Mondial du Gaming à Bercy, que j’anime. Avant de partir 4 jours plus tard à Los Angeles pour l’E3 puis en Angleterre en press tour chez Dolby, puis Vertu.
Sans parler du prochain site sur lequel nous travaillons avec Colorz. Je ne vais pas me plaindre : putain, c’est cool de faire tout ça.
… Ouais, c’est cool.
Des réactions ?