Enfin remis de mes émotions, je vous livre mon dernier week end au coeur d’un bled paumé en banlieue lointaine de Liverpool : Southport, auto-surnommée “Le Paris du Nord“. Je dirais plutôt Deauville en pire mais bon. Deux fois par an en tout cas, Southport, c’est plutôt Ibiza in the Rain ou Miami en doudoune mini, grâce à un incroyable festival musical.
Voici beaucoup d’images pour un week end plein de sons.
Depuis 18 ans, le Southport Weekender invite les amoureux de musique Soulful à venir communier dans une station balnéaire anglaise. Avec de la Funk et de la Soul à l’origine, le Weekender s’est depuis diversifié en accueillant les plus grands artistes Dance à venir faire bouger quelque 5000 personnes : Garage, Spiritual, Soul, Jazz, Rn’B, 2step, l’amoureux de Black musique en tremble déjà. Le tout prend place 2 fois par an, en Mai et en Novembre.
Après avoir découvert en 2004 un Live amateur de Shaun Escauffrey et India de Southport, j’ai googlisé et découvert le monstre. Depuis un an, je rêvais donc d’y aller avec Haron mais pour diverses (les mauvaises quoi) raisons, à pas nous les petites mélodies anglaises. Et puis finalement, nous nous sommes décidés en voyant juste le line up du samedi soir : Joe Clausell (seigneur de la Deep mais également virtuose du potar), Tony Humphries (l’homme qui a crée la musique Garage, tout simplement) et Timmy Regisford (Résident légendaire du légendaire Club Shelter de New York et mon légendaire DJ favori of All Time, mais oui). Sans oublier DJ Spinna, Kerri Chandler et autres Karizma.
“Ouch” qu’on s’est dit avec Haron. “Go” qu’on a dit, après.
Ca danse, ça chante, ça sourit, ça se tient la tête. Bienvenue au Southport Weekender
Let’s Warmup
Arrivée à Southport, sorte de Deauville à l’anglaise (maisons chics, pluie battante, mer marron, plein de vieux, pas de bons restos). Passage rapide au Weekender pour récupérer les accès V.I.P (qu’il est bon et injuste d’être journaliste).
Première soirée du vendredi plutôt sympathique avec le Live de Tortured Souls (je vous en reparle plus bas) mais rentrage dodo à 5h00, nous savons bien que ce genre de Week end se gagne à “La gestion de la Personne” dixit Haron, un vieux singe de la vieille à qui on n’apprend pas à faire la grimace quand il se réveille à 20h00 du matin.
Grosse soirée de Samedi en vue, let’s chauffe à l’hôtel.
Loaded, Zoo et les 40 meilleurs buts de Manchester United : Bienvenue en Angleterre.
Alors bien sûr, plus on est de fou, plus on rit. Nous avons donc engagé une A-Team maison pour dompter le Weekender, une Dreamteam de clubbers nationaux les Bleus du Strobo bref, des potes de la nuit rencontrés à Cheers. Présentations.
Julien : publicitaire le jour, clubber emblématique la nuit // Vanessa : vit sa vie le jour, alter ego de Julien la nuit.
Lola : accessoiriste le jour, physio du Redlight la nuit // Nadir : recruteur d’intérimaires le jour, physio de Cheers et Dance Culture la nuit
Lâm : blogger le jour, clubber cleandance la nuit // Sven : DJ le jour, DJ la nuit (Cheers, Respect etc.)
Haron : Journaliste sportif le jour, meilleur ami des barmans la nuit // Emilien : Programateur sur Radio Nova le jour, chasseur de Rare Tracks la nuit.
Et maintenant, séquence échauffement.
J’en ferais bien un Rubick’s Cube.
Dingue ce qu’un Ghetto blaster bobo peut créer joie et félicité chez le clubber parisien.
L’armée des kiffers
Bon allez, il est temps de se diriger vers le Weekender. Pardonnez-moi d’avance, ce n’est pas de tout repos de se ballader avec mon appareil photo et j’avais une envie absolument incontrôlable de kiffer ma ce-ra. Très peu de belles images donc, juste quelques snapshots pris avec le compact d’Haron. Pour vous résumer, il y avait environ 6 salles (PowerHouse, Coinnoiseur’s Room, Funky Room, Bacardi Bar, Sabai Chill Out etc.) et l’on pouvait passer de l’une à l’autre d’un coup de porte battante mais parfaitement insonorisée, un incroyable sentiment de profusion en tête.
Ca a duré des heures.
Le coin VIP géré par Favouritizm possédait une salle de 5 m² carré et son DJ. Etrange mais plutôt bon.
Le chill out géré par DJ Sabaï, le roi des musiques indiennes global world zen. Haron y a perdu 2 heures et ses chaussures au coeur de la nuit…
Le Powerhouse, scène centrale et ses gros DJ : 3000 personnes, presque que des anglais, Joe Clausell, Tony Humphries, Timmy Regisford. Le bonheur, quoi.
Julien : “Ah j’en peux plus là, je sens plus mon corps, je ne peux plus marcher mais je danse, c’est la musique qui me tiennnnnnnnnnnt”
Haron : “Oh putain, c’est gros, GROS !”
Un Sunday nature siouplé
Et puis Dimanche matin est vite arrivé. Que faire ?
Le matin en question.
Option Lola : Chiller en se la pétant un peu mais c’est pas grave, à ce stade on s’en fout.
Option Julien : se restaurer sur place, pensant repartir pour un coup. “Mauvaise pioche”, dira son ventre.
Option Haron, Emilien et Lâm : continuer à danser comme des fous jusqu’à 8h20 du matin et péter ainsi son record perso de 7h20 (sept, oui) de clubbing non stop (non stop, oui). Poser pour la postérité puis s’écrouler.
Lives
Le Weekender, ce sont également de nombreux lives à gogo et partout. Un peu de garage mais surtout beaucoup de Soul et de funk : Jaguar Wright Tortured Souls, Stephanie Mills, Peven Everett, Dwelve… Huge my friend, huge.
Durant le set de Theo Parrish, des chanteurs inconnus et talentueux. La routine -_-V
En première partie de Jaguar Wright, une révélation : belle, illuminée, totalement inconnue, frustration de ne pas pouvoir la Googliser.
LE Live : Peven Everett. Cet homme est un génie.
N’en déplaise à Sven et Emilien : Stéphanie a complètement loupé son Live, c’était mou et non habité.
Les rencontre Live, c’est également sympa. Les anglais et les anglaises sont vraiment des gens trop cools au sens propre du terme. On se sent vraiment péteux de français à côté.
Emilien (sons et images) et Lâm (images) à votre service.
D’ailleurs, Emilien a ramené de quoi enregistrer un maximum de choses. Je voulais uploader tous les contenus de ses précieux minidisc pour vous faire ouvrir grand les noeils (et les noreilles), mais la pression incroyable de l’actualité du Emilien me pousse à me contenter de 2 extraits à télécharger de toute urgence, déjà énormes. La suite pour plus tard.
Tortured Souls – In Heaven When I’m With You, Live du Vendredi Soir : premier morceau de ce groupe atypique, l’une de mes chansons favorites. Une envie irrépressible de sourire et de faire des calins risque de vous attraper comme ça, maintenant, tout de suite à même le carrelage. C’est d’autant plus marquant que le groupe est composé de 3 new yorkais impassibles en cravate dont le batteur chauve est également le Lead Singer.
Peven Everett – Intro, Live du Dimanche Après-midi : Les premières notes du Live ultra attendu de Peven Everett, le génial interprète d'”I Can’t Believe I Loved Her“. Un concert aux airs de boeuf Jazz : tout les morceaux s’enchaînaient sans dicernement, enrobés d’envolées de clavier et d’impros. Enorme, j’ai hâte de vous uploader le reste, beaucoup plus soul mais tout aussi renversant. Le weekender s’est fini dimanche après midi sur ce moment de grâce et nous avons du louper la fin du concert pour attraper un avion qui a finalement pris une demie heure de retard ://
Allez-y, je suis tout ouïe.
Tenir 6 mois
Mince, c’est déjà fini, 3 jours c’est trop peu. Nous avons mal au corps et au coeur mais les souvenirs sont nombreux. Heureusement, la 38e édition du Weekender se tiendra en Mai et promet déjà. On s’y retrouve ? J’amènerais les Loaded.
Quand on est fatigué, on rie plus facilement.
Bonus du chef :
Le bonheur ? Conduire à droite durant les seules 15 minutes de soleil du Week end(quicktime)… Priceless.
Sven s’est fendu d’une petite review perso sur le forum de Cheers. C’est moins imagé mais bien plus pointu si vous êtes un érudit en Soulful Music.
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