“Mais finalement, nous n’avons même pas été présentés, tout a été si vite !“
Dimanche soir, domaine du Martinet, Francine rit. Son fils Tom – mon nouveau beau frère – aussi. Ma soeur devrait être gênée mais elle est détendue… “Trop d’émotions” me souffle-t-elle avec un sourire malicieux.
Autour de la table, nous sommes quatre. Jean Louis, le mari de Francine, s’est assoupi devant la télé, juste avant les résultats du Référendum. Quelques heures plus tôt, deux cent personnes butinaient et se laissaient flotter dans ce lieu. Nous avons beau être extenués, la douce envie de revenir sur les milles et un détails de ce week end prend le dessus.
Nous commençons à parler, les mots coulent avec douceur et nostalgie. Déjà.
C’est toujours agréable et triste de se revisionner le film d’un mariage aux couleurs du bonheur.
Mais après reflexion (et quelques tentatives d’écriture), raconter ici une grande fête de l’amour et la famille et l’amitié n’a finalement pas énormément d’intérêt. Les innombrables détails, moments de vie, rencontres, sentiments et fragments de conversations ne s’apprécient vraiment que si – suivant la formule consacrée – “on y était”. Je vous laisse donc avec un lien vers le blog de Mai et Tom. Un lien pour voir les images que j’ai prises, féliciter les mariés (désormais au Brésil en noces) ou juste découvrir les joies et les difficultés de l’organisation d’un mariage assez atypique.
De mon côté, je vais m’en tenir à mon petit (petit ?) nombril et vous montrer dans la suite le parcours du combattant pour se trouver une tenue de mariage lorsque le dress code est “beaux et colorés” (donc cool mais élégant, sexy mais habillé, ethnique mais institutionnel, difficile mais pas facile, quoi).
Tous mes voeux de bonheur à ma soeur et mon beau frère, le couple le plus bobobonheur de France, je vous aime.
Lien : Mai & Tom s’aiment, c’est désormais officiel.
“JE M’HABILLE DONC JE SUIS (FASHION)”
Préambule :
Comme vous avez pu le lire plus haut, le dress code était original (Mai), mais pas trop non plus (Tom). Difficile exercice d’équilibriste. Dans ce genre de cas, mieux vaut partir en safari fringues sans idée précise en tête. Mais armé d’une CB à débit différé et de courage.
Action:
On commence solide avec un écumage en règle du triangle Halles-Marais-EtienneMarcel. Rien. C’est officiel, je suis fâché avec la mode depuis l’avênement du couple revival Eighties et du rereretour vintage-used-stone-washed.
Finalement, je trouve ma chemise “fraiche et colorée” chez Bill Tornade, marque je je déteste en temps normal. Comme quoi ^.^/
On continue d’écumer. La semaine dernière, je squattais Dries Van Noten. Avant hier, je me suis coltiné les soldes privées Agnès B. avec Haron puis H&M, Zara, les Galeries Lafayette et le Printemps avec Inco. Rien. Ah si, une magnfique veste D-Squared. 929 euros. Ah, non.
Arrivée aux soldes ultra privées Paul Smith (videur, pièce d’ID, pass nominatif, no incruste d’amis etc.). “Non, je suis pas Philippe H. du magazine Citizen K., mais je viens de sa part car bon et euh allez quoi allez allez allezallezallez. Ah ? Merci !!!”
N’ayant pas flashé sur la collection Ete 05 aux Galeries, j’y vais sans entrain. Erreur !
Dans le show room, c’est Byzance. Bon point : ce sont des ventes privées de type “protos de défilé”. Rareté assurée des pièces dégôtées. Mauvais point, taille unique. Vu les mesures des costumes (50 en costard, 40 en pantalon), je fais un trait dessus. De plus, étant sorti en pyjama, j’ai du mal à visualiser un bout de tenue de mariage sur un jogging/marcel/tongs. Pas malin hein, pas malin… Par contre, pour compenser le manque d’essentiel, je donne dans l’accessoire : magnifique Panama, étole que je mettrais autour de la taille, cravates de secours et même une brosse à dents. Quoi, la dépense compulsive a du bon aussi non ?
Après être ressorti délesté de quelques (beaucoup d’) euros de chez Paul Smith, je continue la chasse dans la jungle marchande de Paris, rejoint par ma charmante conseillère mode, E.V (une sacrée fashion victim de la muerte que mata). Deux fois plus d’avis et d’idée en somme. Et devinez quoi ? Rien. T.T
Eh oui, malgré toutes mes réticences, je me suis résigné à revenir chez Go Sport acheter les derniers éléments de ma panoplie : pantalon de Capoeira et tongs japonaises.
Epilogue :
Alors, de haut en bas :
– Chapeau Paul Smith : rayures roccoco pour classe internationale. Je l’aime.
– Chemise Bill Tornade : rayures fraîches pour classe solide. Pas très fan des chemises, mais celle-ci cintre bien.
– Caleçon H&M : discrétion à toute épreuve, fesses et engin maintenus en douceur. Mmm.
– Etole Paul Smith : echarpe en lin blanche à rayures au bout destiné aux jeunes écrivains du Café Flore. Transformé en mini Sari-ceinture latine.
– Pantalon de Capoeira : touche éthnique, estivale (ample) et classe (blanc). Et on peut danser souple avec.
– Tongs japonaises : voir pantalon de Capoeira, sauf pour la danse.
Une longue chasse pour un résultat métissé. Dieu que ce fût long. Mais chaque pièce de la tenue sera réutilisable (avec joie) pour plus tard, good point :D Pour vous faire un avis, un tour dans la galerie d’images sur le blog de mariage de ma soeur et vous verrez au détour d’une coupe de champagne et de cotillons des bouts de votre serviteur.
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