Donc. De retour du dernier Star Wars : queue respectable, voire du côté obscur. Salle impecable, public chaud (applaudissements et cris dès l’ouverture, je me déchire direct la voix).

Côté film, attaquer une critique en règle d’un avatar Star Wars, c’est rameuter toute la smala galactique. Semons donc des points de ci de là, dans leur ordre d’arrivée dans mon esprit. Oui, ça va spoiler un (gros) poil.

– La trame globale du film prend enfin tout son sens avec cet (ultime ?) épisode. Et elle est vraiment énorme. Les manipulations politiques et frottements diplomatiques s’emboîtent avec bonheur.

– Qui a vu le piti Faucon Millenium atterir discretos dans le hangar ?

– Oui, le dialogue Padmé/Ani sur la plateforme finale est bien pourrie.

– Les combats de lightsaber alternent parfois entre le magnifique et le fake. Globalement, les duels sont anthologiques et j’ai encore un souvenir ému du parallèle Yoda-Vicious / Obi-Ani

– La scène des enfants est terrible. Au sens propre du terme. Star Wars quitte définitevement Disney Land sur ce massacre pudiquement montré.

– Toujours un bonheur de voir les ancêtres des Star Destroyers et autres AT-T se démener sur le terrain.

– Les excès roccocos de la Saga (décors, effets spéciaux, persos, ressorts scénaristiques, cascades, transitions rideaux and co) la servent finalement dans son culte propre. Nulle part ailleurs on ne pourra aller si loin, trop loin. La preuve avec Matrix (classe), puis Reloaded et Revolutions (pas classe).

– Hayden Christensen est bien dans le rôle. Je n’y aurait jamais cru.

– Je suis sûr qu’un plan fixe, une caméra épaule ou un instant de silence absolu auraient révolutionné la série.

– Windu and co mis à part, les Jedi, ça fait un peu pitié.

– J’adore la manière dont les personnages butinent de planètes en planètes au gré du scénario, ramenant des années lumières à quelques minutes dans la trame. Encore plus fort que les vols intérieurs d’X-Files.

– La naissance du Vador casqué est un grand moment (ce casque, plus mythique à chaque apparition), étrangement gérés par les premières répliques, les premiers gestes.

– Et pis le Vador, il la lui ont mis à la va-vite, la combi, même pas lavé brossé le pauvre qu’il est déjà dedans. Ca doit sentir l’homme d’ici la seconde trilogie (où il sera méchamment talqué)

– Yoda est beau d’honnêteté dans la défaite.

– Tout ce bordel encore pour les noeils d’une meuf. Tss.

– Ah Palpatine quand même… Dick Cheney à côté, c’est un stagiaire.

– Le film semble durer 4 heures (2h20 en fait) et pour une fois, c’est plutôt heureux.

– La chute d’Ani est bonne mais accélère trop après la mort de Windu : hop hop direct à genoux oui Maître. Humm.

– Les wookies, c’est comme les Ewoks, ça sert pas à grand chose.

– L’envie d’attaquer maintenant, là, tout de suite, toi et moi, la seconde trilogie est forte. Très forte.

– Un très bon film de science fiction, un excellent Star Wars dont le côté hypra leché lui insuffle justement une petite humanité. Allez Georges, balance les 7, 8 et 9 (t pas full 3D, merci).