Alors que Julien, le monteur de Téléparis, faisait une petite acquisition vidéo hier, j?ai été faire un raid sur le canapé de l?entrée. Meuble Ô combien stratégique puisque c?est précisément ici que sont déposés les magazines du moment.
Comme dans une salle d?attente de dentiste, c?est le moment où jamais pour parfaire sa culture trash. Je pécho le Voici direct et le dévore. Entre deux languedeputages sur le couple Sinclair/Cotillard et la couleur des cheveux de Johnny, je tombe sur un article qui va révolutionner mon rapport sensuel au monde.
Ou pas.
La Sylvathérapie
(ou l?art de de faire des calins à un arbre sans passer pour un légume).
A la base, cet article de Marie-Bénédicte Gauthier et Lionel Bret place la barre très haut avec un Francis Lalanne en ouverture (« Aux Arbres Citoyens ! »). C?est tellement puissant que vous devez y jeter un coup d’oeil.
Mais la partie qui m?intéresse le plus reste bien sûr ce petit encart : «Ressourcez-vous en 3 temps». Opérateur, zoom satellite :
Oui, c?est énorme.
Piqué au jeu et pris de soudaines bouffées de chaleur, je me suis lancé.
Première étape : trouver un arbre.
Premier problème : je vît à Paris.
Après avoir fait le tour de la végétation environnante (une fausse fleur, trois pommes et autant d?oranges, un citron), je tombe nez à nez avec ma future conquête : Mon bananier Moussa, cadeau de Noël 2003 offert par ma soeur qui vît très bien, contre tous les pronostics de mes amis.
Salut beauté…
Allez hop, je le prend par les hanches et me lance dans un petit slow. Ambiance Careless Whisper
.
Je tente une communication orale avec mon partenaire. Pas très concluant, il se contente de laisser ondule ses feuilles. Son tronc semble aussi lisse que son discours.
Un petit joue contre joue ? La sève ne monte pas comme elle devrait (c’est le Printemps non ?). Par contre, le terreau le plus fin manque de me faire éternuer.
Après 5 minute de danse langoureuse, je n’ai aucune sensation à part le regard de plus en plus pesant de ma colloc’. Rien à dire, la Sylvathérapie, ça peut tendre plus que détendre.
En tout cas, çela me rappelle qu’il faut que je reprenne ma lutte pour le retour du Quart d’heure américain en milieu Clubbing (il y a même un site dédié je crois). Un joue contre joue, ça vous change un homme. Et une plante.
Hein ? Comment ça une copine ?
EDIT : Je vois que vous vous êtes piqués au jeu, vu les commentaires… Certains sont même allés plus loin en m’envoyant des photos de leur “première fois”…
garlick a tenté sa chance hier soir :
Tu sens bon, tu sais ?
J’adore ton prénom…
Belle Des Champs s’est également piquée au jeu et nous livre ses impressions :
“Il fait beau, je me lance : j’ai choisi de m’abandonner dans les bras d’un pin “joyeusement bourgeonnant” pour “épanouir ma sexualité”. Je vous livre mes observations brut de décoffrage :
1) côté épanouissement, j’ai plutôt la migraine et je pense sérieusement à retourner me coucher
2) côté sexuel : un pin, c’est bien, un partenaire c’est mieux
3) j’ai les pieds mouillés et l’air ridicule
CONCLUSION : la sylvathérapie pourquoi pas, mais comme le disait Adam, si on a pas un bon Shaman avec soi, mieux vaut se contenter d’une balade au bois de Vincennes plutôt que de risquer l’arrestation pour attentat à la pudeur. Malgré ma libido toujours en berne, vous noterez que je ne néglige aucun détail pour séduire mon partenaire qui est pourtant resté de bois (ah ah ah) : je pousse le souci du détail à son paroxysme en portant (pour seul vêtement) des chaussettes assorties à ma pelouse, pour être en parfaite communion avec la nature. Chic, non ?
La Preuve en image :
(nd Lâm : Je trouve cette image énorme, si vous avez vu le film La Secrétaire, vous comprendrez d’autant plus…)
Des réactions ?