Note : ce blog est l’un des pitches pour le pilote de ma potentielle chronique. Mais je devais blogger dessus quoiqu’il arrive. Non, je ne t’arnaque pas, cher lecteur/journal, bref : on aurait dit que j’avais déménagé mon salon.
Ca m?a pris comme ça. Une envie de changement. Mon salon et moi, on tombait dans la routine, vous savez ce que c?est : je ne le regardais plus comme avant, il ne faisait plus d?efforts de rangement pour moi? Alors nous avons décidé de relancer le couple. Sur une impulsion de mes collocataires mâles (Haron et Jérôme), le train train allait mordre la poussière (et nous aussi, à force de jamais passer le chiffon dans les coins)
Regardez si on n?est pas bien, je viens de payer une chirurgie à mon logis. C?est le dernier priviliège de l?homme aussi mobile virtuellement que sédentaire dans la vie. Désormais accrochés à l?achat de notre vie comme des moules à leur bassin, nous ne bougeons plus. Des petits saut de puces pas trop loin de l?épicentre de notre vie : boulot, week end, resto. Le besoin nomade reste donc frustré. Si l?on ne bouge plus, on fait tout comme? En bougeant ses meubles. Mon bananier est tellement exotique maintenant qu?il domine le bar de la cuisine. On n?a plus de poil car on a des vêtements. De la même manière, on n?a plus la bougeotte car on a des meubles à roulettes. La nature est bien faite, même déformée par l?homme, non ?
Mais le mouvement seul, c?est trop simple. Car un déménagement, c?est aussi une nouvelle hiérarchie du meuble – et de ceux qui les utilisent. Certaines commodes montent en grade, de vieux canapés glissent dans l?oubli, le baby foot a statut d?intouchable. Et leurs propriétaires (mes colocataires et moi) jouent silencieusement leur place dans ce nouvel ordre mondial. De notre côté, ce fût statu quo. Mon PC cède son trône du demi étage aux platines vinyles de Jérôme, notre nouveau colloc? (« rituel de bienvenue et d?intégration »), atterrissant ainsi dans l?ex antre du piano de Yaël, près de l?entrée (« phénomène de pré retraite »). Piano lui-même expatrié entre les 2 fenêtres (« expatriation couronnée de succès »).
Une véritable géopolitique du living room que je vous dis. Finalement, on voyage beaucoup dans son salon.
Les images au sortir de la clinique sont la suite.
Tiens, mon salon à l’air différent… Bah déjà, il est rangé.
Premier changement : la prise de pouvoir des platines vyniles, l’arrivée de Jérôme, notre nouveau collocataire n’y est pas étrangère. Et puis bon, la soirée du réveillon mais chut… Le piano de Yabi s’aventure près des fenêtres.
Résultat : mon PC débarque à la place du piano. Pour l’acoutumer à ces nouveaux terrotoires, je lui ai adjoint une plante verte.
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