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On pleure, mais on ne baisse pas les yeux

Actu  •   8 années

Le processus, on commence malheureusement à le connaître.

Comme lors d’un vrai choc, de ceux qui font un mal de chien, on a d’abord l’information (les bruits), puis la réalisation (des coups de feu), puis la douleur (les infos) qui monte lentement et longuement, très haut.

Ensuite, c’est l’étape du lapin sous les feux de voiture : paniqués, mais paralysés devant la télé, les réseaux sociaux, n’importe quelle attache à la surréelle réalité. Le besoin de parler, de regarder quelqu’un dans les yeux, de prendre quelqu’un dans les bras.

Et puis le lendemain, ce matin, on pleure. On pleure les morts, la situation, les récits, les raisons, la peur. Ils nous arraché de notre chair, aveuglément, ils ont pris tout ce qu’ils pouvaient. Alors on pleure, mais on ne baisse pas les yeux.

La Terreur, on la regarde droit dans les yeux. C’est une baston de regard qu’on ne perdra pas.

Dans les prochains jours, on va remplir les rues, collés les uns contre les autres, à chanter et marcher dans la même direction, on va snober les raccourcis et la récupération. À leur Terreur aveugle, on répondra avec l’Amour les yeux dans les yeux.

Et ensuite ? Ensuite, on continuera d’aimer la culture, le sport, la bonne bouffe, la fête et la liberté d’expression : À la fin de chacun de ces horribles processus, on ressortira encore plus fier d’être français.

En attendant, on pleure.

Des réactions ?

  • Romain Valembois

    Bip.

  • Christophe BOURZAT

    Merci Lâm…
    (c’est ton twitte qui m’a alerté en premier hier soir)

  • Zlap27 .

    Bien sûr,

    Bien sûr qu’on ira encore se culturer !!

    Bien sûr qu’on rigolera encore aux terrasses des cafés,

    Bien sûr qu’on sera encore de beaux Parisiens a vélo !

    Bien sûr ….

    Merde alors !!!

  • Lâm HUA

    Bip.

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