L’autre jour à la boxe, nous avons testé un exercice sympa : les 9 élèves entrent dans le ring et chacun son tour, on se met au milieu… Et on doit tenir contre les 8 autres. Pendant 2 minutes, sans échappatoire. Le mot “Tournante” est vite apparu dans mon esprit.
On ne tape pas vraiment pour faire mal mais pour compresser, paniquer, fatiguer la cible, l’empêcher de respirer à tous les sens du terme. Chaque mec qui passe mange quand même bien, même les plus pros du groupe. Et puis je m’avance pour mon tour.
C’est parti, stratégie: viser un coin pour limiter les angles et donc le nombre d’assaillants, esquiver et balancer des push-kicks, puis se dégager et atteindre un autre coin et ainsi de suite. Une stratégie qui se tient dans la théorie, une stratégie qui s’est écroulée en 20 secondes à cause de mes longs cheveux.
Car dans le tumulte de coups de poings et pieds encaissés, mes cheveux se sont détachés et là, rideau: de l’intérieur, je ne voyais plus rien et de l’extérieur, j’avais la tronche de Sadako dans “The Ring”. Je me demande alors si mes adversaires ont été impressionnés. Quelques secondes. En fait, pas du tout.
Profitant largement de ma soudaine cécité capillaire, ils s’en sont donnés à coeur joie comme des gamins qui s’excitent à coups de bâton sur une Piñata d’anniversaire. J’ai mangé dans tous les sens sans rien voir pendant les 1m40s les plus longues de ma vie.
L’autre fois à la boxe, j’ai inventé un exercice sympa : La Tournante Piñata del Sadako.
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