En rentrant de Berlin ce soir (j’en reparlerais, de cette lovely city), je suis tombé sur Haron et une japonaise qu’il m’a présenté : elle s’appelle Seiko.

Enfin, il croit. Gné ?

“Bon Lâm, tu connais l’émission j’irais dormir chez vous ? Bah là, c’est la même chose, mais en inversé : elle est venue dormir chez nous.”

Pour résumer, Haron est tombé hier sur cette japonaise complètement paumée à Gare de Lyon. Elle débarquerait en France pour être serveuse dans un restaurant jap’ vers Vavin (Gozen, quelqu’un connaît ?), avant d’ouvrir son propre établissement.

Par un truchement des choses qui m’échappe, elle tapotait d’après Haron à la porte d’un magasin bio, pensant que c’était la pièce des consignes à bagages qu’elle devait déposer avant d’aller au Queen avec ses amies (hein ?).

Par un second truchement des choses qui ne m’échappe même plus tellement il est loin, Haron lui parle et lui propose de dormir chez nous dans notre canapé pour dépanner – ce voyage en Inde, ça a du le changer. Et voici la demoiselle qui squatte gentillement chez nous depuis 2 jours, je n’ai pas vraiment compris pourquoi.

Car quand je tente de lui parler en anglais et quand je connais le niveau d’anglais d’Haron (que même Wall Street English il peut pas dire “yes”), je comprends que personne ne sait vraiment qui est qui et ce qu’il se passe :)

Cela me fait penser à cette étonnante rebeu traveleuse-SDF que j’avais croisé une nuit au bord de la Seine il y a quelques années. Entre une jolie paumée charismatique et un mec privilégié un peu paumé (en pleine sortie de couple quoi – eh oui, encore), le courant était passé de manière irrationnelle et on s’était retrouvés à discuter et plus ou moins à se bécotter toute une nuit dans la salle de jeu en réseau d’Incolas.
Haron et moi l’avons recroisée quelques années plus tard, super VIP d’une soirée super VIP. Tout aussi surréaliste, finalement.

Il n’empêche, notre petite Seiko est toute gentille toute timide et on est bien très contents de l’héberger en attendant… Qu’il se passe quelque chose.
Et puis, ça me fait hurler de rire tout seul de taper présentement ce post avec la demoiselle qui dort juste devant moi dans le canapé et qui répond dans son sommeil en japonais à mes “yo, tu dors ?” et autres “pshhhht : si t’es fière d’être parisienne dis sumimasen !”

La politique d’hospitalité d’Aligre : plus qu’un slogan, une hygiène de vie.